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Résultats prometteurs pour le vaccin ARN anti-cancer de Tufts

Une vingtaine d'essais cliniques de vaccins thérapeutiques anti-cancer à ARN ont déjà été lancés dans le Monde, mais la plupart butent sur le même problème : une grande partie de l'ARN injecté arrive dans le foie, un organe qui n'est pas propice à une bonne réponse immunitaire (en plus du risque d'inflammation du foie). Le but est de diriger les antigènes vers le système lymphatique où les lymphocytes (les globules blancs) et les lymphocytes T sont concentrés pour apprendre à combattre une infection extérieure. C'est un défi qu'est parvenu à relever la Tufts School of Engineering (Etats-Unis), où une équipe a mis au point un vaccin aux résultats très intéressants. Des résultats publiés dans la revue spécialisée PNAS.

Les vaccins consistent à reproduire une petite portion de l'ARN messager, c’est-à-dire un code génétique qui correspond aux antigènes du cancer. Cette portion d'ARN permettra de créer des anticorps dans l'organisme du patient vacciné. En l'inoculant au patient, le vaccin fournit à l'organisme une sorte de mode d'emploi pour fabriquer des petites cibles inoffensives du cancer, sur lesquelles les globules blancs peuvent s'entraîner, avant d'aller détruire la véritable tumeur.

Pour ses travaux, la Tufts School of Engineering a réalisé ses expériences sur des souris atteintes d'un mélanome métastatique. Et les performances du vaccin ont été impressionnantes, puisque les tumeurs ont été significativement inhibées. En plus de cela, 40 % des souris ont montré une rémission complète, sans tumeurs et sans récidive à long terme lorsqu'elles recevaient en plus un traitement existant (qui empêche les tumeurs de supprimer la réponse immunitaire). Les résultats suggèrent que le vaccin a entraîné une excellente mémoire immunitaire car même après l'injection de cellules tumorales métastatiques, aucune nouvelle tumeur ne s'est formée chez les souris en rémission complète.

« Les vaccins contre le cancer ont toujours été un défi parce que les antigènes tumoraux n'ont pas toujours l'air aussi étrangers, comme les antigènes sur les virus et les bactéries, et les tumeurs savent comment inhiber la réponse immunitaire », souligne Jinjin Chen, chercheur de cette équipe. Celui-ci poursuit, « Ce nouveau type de vaccin contre le cancer permet enfin une réponse beaucoup plus forte et est capable de transporter l'ARNm des grands et des petits antigènes. Nous espérons qu'il pourrait devenir une plate-forme universelle non seulement pour les vaccins contre le cancer, mais aussi pour des vaccins plus efficaces contre les virus et autres agents pathogènes ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Tufts

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