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Repérer les prémisses d’une crise d'épilepsie avec un système sans fil
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Des chercheurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) travaillent sur un système de microélectrodes sans fil destiné aux épileptiques. Implanté à l’intérieur du cerveau, il permet de surveiller très précisément l’activité cérébrale du patient sans qu’il soit obligé de rester alité à l’hôpital.
Dans leur grande majorité, les patients souffrant d'épilepsie peuvent être traités par des médicaments anticonvulsifs. Mais certains patients ne répondent pas au traitement standard. De plus en plus d'entre eux recourent à la chirurgie, afin de retrouver une vie normale. Le principe consiste à repérer à l'aide d'électrodes la zone du cerveau responsable de l'épilepsie, puis, dans les cas les plus graves, de la retirer.
Actuellement, la phase pré-chirurgicale est lourde et très invasive. Le patient subit une opération du crâne, afin d'implanter des électrodes à la surface de son cortex. Une fois la plaie refermée, il lui est ensuite nécessaire de rester alité aux soins intensifs durant plusieurs semaines, les fils électriques ressortant de sa boîte crânienne. Les électrodes sont reliées en permanence à une station d'enregistrement, ce qui permettra de repérer les prémisses de l'épilepsie, lors d'une crise.
A l'EPFL, les chercheurs ont imaginé et réalisé un réseau de microélectrodes sans fil, qui permet de surveiller très précisément l'activité cérébrale du patient, sans qu'il soit obligé de rester alité à l'hôpital. Si elle n'évite pas l'ouverture du crâne, cette nouvelle méthode sans fil comprend de nombreux avantages puisqu'elle supprime les fils et évite aux patients ce séjour forcé aux soins intensifs ; elle permet également de réduire le risque d'infection.
Avec le nouveau système, constitué d'un réseau d'électrodes, d'une puce et d'une antenne, les signaux électriques émis par le cerveau sont captés et traités directement sous la peau. Le dispositif interne est alimenté en énergie depuis l'extérieur par induction électromagnétique, et peut ainsi traiter un grand nombre de données, puis transférer ses résultats à une unité externe.
En matière de recherche fondamentale, ce nouvel outil pourrait permette d'observer l'épileptogénèse au niveau d'un petit nombre de cellules, et plus seulement au niveau de dizaines de milliers de cellules.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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