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Réparer l’os avec de la graisse
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Sera-t-il bientôt possible de produire des cellules osseuses à partir d’un peu de graisse pour réparer des os malades ? Oui, si l'on en croit les recherches menées par le Docteur Denis Dufrane (Université Catholique de Louvain). Cette idée peut paraître saugrenue. "En réalité, cela passe par les cellules souches", commente le chercheur. "Dans le cadre de Novadip, nous prélevons chez les patients un échantillon de graisse abdominale de la taille d‘un sucre. Les cellules souches adipeuses sont isolées. Elles sont mises en culture puis reprogrammées (« ou différenciées ») en cellules osseuses. Le procédé prend trois mois environ. Cet agglomérat de cellules osseuses est ensuite réimplanté par le chirurgien".
Cette structure tridimensionnelle permet de réparer l’os malade. Mieux encore, de redonner vie à la partie reconstruite. Ces cellules sont aptes à être revascularisées et surtout, elles affichent la même signature génétique que les autres cellules du patient. Ce sont ses propres cellules qui sont réimplantées, ce qui élimine les problèmes de rejets liés aux greffes étrangères.
Au cours des 5 dernières années, 15 patients atteints de pathologies graves ont pu être traités aux Cliniques St-Luc à l’aide du Creost, le nom commercial donné à ce procédé. Des interventions qui ont montré des résultats cliniques prometteurs. A tel point que les fondateurs de Novadip veulent désormais passer à la vitesse supérieure et mener un large essai clinique de phases 1 et 2 afin de valider l’intérêt thérapeutique et l’innocuité de cette thérapie cellulaire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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