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Une rééducation robotisée pour restaurer la motricité chez des paralysés

Des malades américains victimes de paralysie partielle due à des lésions de la moelle épinière ont pu récupérer une partie des fonctions cérébrales altérées après 12 semaines de rééducation à l'aide d'un tapis roulant robotisé. Cette étude, publiée dans le numéro de décembre 2005 de la revue "Neurorehabilitation, est la première qui démontre qu'une rééducation locomotrice peut favoriser, après une lésion de la moelle épinière, la restauration de l'activité de certaines aires du cerveau impliquées dans la marche. Ces résultats suggèrent que des stratégies de réadaptation active peuvent être envisagées pour ces malades, souligne le Dr. Winchester. Selon cette étude, il est également possible de déterminer, en utilisant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, quels sont les patients qui pourront tirer un bénéfice thérapeutique de cette rééducation.

Le Dr. Winchester souligne que, pour certains patients, les améliorations obtenues par cette rééducation à l'aide d'un tapis roulant robotisé sont remarquables. "Un des patients ainsi rééduqués a pu se lever de son fauteuil un mois seulement après son accident, ce que je considérais comme impossible" souligne le docteur Winchester.

L'étude a porté sur quatre patients victimes de dommages de la moelle épinière accompagnés de degrés variables de paralysie. Tous ont subi cette thérapie de réadaptation à l'aide d'un tapis roulant robotisé. Ce système maintient le patient dans un harnais pendant que les mécanismes robotiques commandent les mouvements des jambes sur un tapis roulant. Pendant la rééducation, le patient observe ses progrès en temps réel sur un écran d'ordinateur.

L'un des quatre patients, M. Cunniff, a particulièrement bien récupéré et a pu remarcher à l'aide d'une simple canne après quatre semaines de rééducation. Sur ce patient les examens par IRM ont montré de grands changements dans l'activité du cervelet. Deux autres patients ont également récupéré, quoique dans une moindre mesure, une partie de leur motricité à l'issue de cette rééducation de douze semaines. En revanche, le dernier patient n'a pas récupéré de motricité et l'IRM a montré que chez ce patient l'activité du cervelet n'avait pas été modifiée par la rééducation.

Article @RTFlash

UTSW

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