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La reconnaissance des visages est intimement liée au contexte social

On sait depuis longtemps que le contexte dans lequel nous reconnaissons un visage joue un rôle très important et que nous mettons plus de temps pour reconnaître quelqu'un dans un contexte inattendu qu'en situation prévisible. Mais il restait à savoir pourquoi. C'est à cette question qu'ont essayé de répondre des chercheurs britanniques de l'Université de Londres dirigés par Matthew A. J. Apps et Manos Tsakiris.

Ces scientifiques ont montré que deux processus cognitifs distincts étaient impliqués dans la reconnaissance faciale. Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont présenté à des volontaires des visages de gens qu’ils n'avaient jamais vus auparavant. Ils ont constaté que les participants parvenaient assez bien à reconnaître les visages vus à plusieurs reprises.

Mais les chercheurs ont également observé que cette capacité de reconnaissance dépendait étroitement du contexte dans lequel les participants avaient déjà vu ces visages. Il a notamment été constaté que lorsque les participants avaient vu successivement un grand nombre de visages inconnus, il leur était plus difficile de reconnaître un visage vu à plusieurs reprises et déjà reconnu auparavant.

L'observation du fonctionnement cérébral par imagerie des participants à cette expérience a montré qu'il existait une activité spécifique, au cours de cette reconnaissance faciale, dans 2 régions du cerveau : d'une part, le gyrus fusiforme, impliqué dans l’acquisition de nouvelles informations sur les visages et d'autre part, le sillon temporal supérieur, impliqué, lui, dans l'interprétation des émotions, qui tient essentiellement compte du contexte et non du fait que le visage observé soit connu ou non.

Ces recherches confirment à quel point le contexte relationnel et social joue un rôle important dans le déroulement des différents processus cognitifs.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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