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Protéger des effets indésirables de la chimiothérapie contre le cancer du cerveau
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La thérapie génique pourrait aider à protéger les patients atteints d'un cancer du cerveau des effets toxiques de la chimiothérapie indique une nouvelle étude. Cette approche permettrait alors d'augmenter les doses de chimiothérapie administrée sans élever pour autant le risque de dangereuses complications comme une chute des cellules sanguines.
Cette dernière expose alors à des infections, des saignements excessifs et a d'autres conséquences, obligeant beaucoup de patients à interrompre leur thérapie jusqu'au retour d'un plus grand nombre de cellules sanguines. Le problème est que cette interruption donne une chance au cancer de s'étendre et de devenir résistant au traitement. Les cellules cancéreuses du cerveau élaborent une protéine appelée MGMT qui les rend résistantes à la chimiothérapie et les médecins ont alors recours à un autre médicament, le benzylguanine, pour bloquer la MGMT et rétablir la sensibilité des cellules tumorales à la chimiothérapie. La combinaison du benzylguanine avec la chimiothérapie est malheureusement toxique pour les cellules de la moelle osseuse et du sang qui ne font pas de MGMT, et ce traitement s'avère souvent nocif pour les cellules saines.
Jennifer Adair et ses collègues ont conçu un moyen de contourner ce problème en modifiant génétiquement les cellules de la moelle osseuse chez un petit groupe de patients ayant un cancer du cerveau. Ils avaient des tumeurs résistantes à la chimiothérapie et une chance de survie très limitée. Les chercheurs ont inséré un gène protecteur appelé PK140 dans les cellules de la moelle osseuse des patients. Le P140 est utilisé pour protéger les cellules des dégâts causés par les médicaments courants en chimiothérapie comme le temozolomide.
Après transplantation de la moelle osseuse modifiée, les patients ont reçu de plus fortes doses de chimiothérapie, qu'ils ont mieux tolérées comparés à des patients dont la moelle osseuse n'avait pas été traitée. En outre, les patients transplantés ont vécu plus longtemps que prévu sans les effets négatifs dus à l'atteinte aux cellules saines. Ces résultats ouvrent la voie à des thérapies visant à vaincre la résistance à la chimiothérapie et à améliorer la survie des patients avec un cancer du cerveau.
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