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Les propriétés anti-cancéreuses du thé vert se confirment

Plusieurs travaux récents suggèrent que le thé vert peut prévenir la survenue de certains types de cancers. Des études épidémiologiques du ministère de la Santé au Japon ont montré que le taux de mortalité par cancer, et notamment par cancer de l'estomac ou du côlon, était significativement plus faible dans les régions productrices de thé vert comme celle de Shizuoka, au sud-est de Tokyo(5,6). De la même manière, les statistiques des ministères de la Santé indiquent que le taux de cancers du poumon serait plus faible au Japon qu'aux Etats-Unis, alors que la consommation de cigarettes y est bien supérieure. Des travaux expérimentaux in vivo sont actuellement effectués sur de nombreux modèles de tumeurs provoquées chez l'animal. En général, l'administration de thé vert permet une protection contre certaines tumeurs de la peau et du poumon. Ainsi les travaux de Zhi Wang et Hasan Mukhtar, du Veterans Administration Medical Center de Cleveland, montrent clairement l'activité inhibitrice du thé vert quand on induit chez des souris une lésion cutanée avec des rayons ultraviolets B(7). Le groupe contrôle ne reçoit que de l'eau, les groupes testés reçoivent du thé vert une semaine avant le traitement aux UVB et pendant la semaine de traitement. La surface, l'intensité et la sévérité des lésions sont significativement plus faibles chez les animaux buveurs de thé. Dans un protocole expérimental assez voisin, le traitement aux UVB est suivi une semaine plus tard de l'application d'un composé provoquant le développement de tumeurs. Le nombre de tumeurs de la peau est alors beaucoup plus faible chez les souris buveuses de thé vert et leur délai d'apparition est plus long. Une autre étude intéressante de D. Hoffmann, de l'American Health Foundation à New York, révèle l'action préventive du thé vert et de son principe actif, le GEGC, sur un modèle de tumeur du poumon chez la souris(8). Dans ces deux derniers cas le nombre de tumeurs est réduit de manière significative, de 50 % environ. Le thé vert piège les radicaux libres, ce qui pourrait expliquer en partie ses effets préventifs dans la survenue de cancers. Enfin, un article récent d'une équipe de Toledo dans l'Ohio montre que le GEGC bloque l'urokinase, une enzyme dégradant les protéines qui est surexprimée lors de nombreux cancers humains et semble impliquée dans la dissémination de ces cancers. La démarche de recherche est intéressante : les auteurs ont modélisé la structure tridimensionnelle du site actif de l'urokinase, puis ils ont interrogé les banques de données pour sculpter dans ce moule protéique les molécules susceptibles de bloquer le site. Le GEGC aurait précisément la géométrie nécessaire pour se lier à cette enzyme, inhibant ainsi son activité biologique. En attendant de valider cette propriété du thé vert et de l'employer comme adjuvant dans le traitement des cancers, on peut souligner que l'absence d'effets secondaires du GEGC en fait un candidat sérieux dans la chimio-prévention des cancers. Aux Etats-Unis, le National Cancer Institute a jugé l'ensemble de ces résultats suffisamment intéressants pour que débutent des études cliniques de phase I sur l'activité du thé vert dans la prévention des cancers, notamment du côlon.

(article résumé par @RTFlash)

La Recherche : http://www.larecherche.fr/VIEW/308/03080541.html

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