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Des prions dans votre ordinateur !
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Chauffés pendant quatre-vingt-dix minutes à 98 degrés, ils ne bronchent pas. Congelés à - 80 degrés, ils s'en moquent. Plongés dans des solutions acides, alcalines ou encore dans de l'alcool pur, les prions, dont certains sont responsables de la maladie de la vache folle, en ressortent frais comme des gardons. Voilà pourquoi l'Américaine Susan Lindquist propose de fonder sur eux l'étape ultime de miniaturisation concevable en nanoélectronique : celle de la molécule. En effet, pour ce genre de performances, les prions sont tout indiqués. Ils ont la capacité de s'autoassembler en une sorte de filament plus ou moins long et extrêmement solide. Quant à transporter le courant, qualité élémentaire pour ce genre d'application, il suffit de transformer le prion « nature », excellent isolant, en un prion plaqué or et argent, excellent conducteur. Bien sûr, reste l'idée dérangeante d'avoir des prions dans son ordinateur. Là, Susan Lindquist se veut rassurante. Ses prions à elle n'ont rien à voir avec ceux de la maladie de la vache folle et de Creutzfeldt-Jakob. Ils sont produits par des Saccharomyces cerevisae, micro- organismes plus connus sous le nom... de levure du boulanger. « Ils ne sont absolument pas infectieux pour l'homme et peuvent donc être manipulés en toute sécurité », assure la biochimiste. Bon vent donc à l'« électro- prionique ».
Le Point : http://www.lepoint.fr/sciences/document.html?did=132510
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