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Le premier traitement préventif contre la bronchiolite autorisé par l’Agence européenne du médicament

C‘est une avancée médicale majeure : l’Agence européenne du médicament (EMA) vient d’autoriser la mise sur le marché du nirsevimab, d’ici un an, médicament destiné à prévenir la bronchiolite chez les nouveau-nés. La bronchiolite est un enjeu de santé public considérable. Chaque année, 500 000 bébés sont infectés en France par le virus respiratoire syncytial (VRS) responsable de la bronchiolite. L’épidémie de l’an dernier a été sans précédent, et les hôpitaux débordés. Au niveau mondial, on déplore 60 000 décès de nourrissons par an. Développé conjointement par le britannique AstraZeneca et le français Sanofi, qui le commercialisera sous le nom Beyfortus, le nirsevimab est un anticorps conçu pour protéger les nourrissons pendant toute la durée de la saison de circulation du virus respiratoire syncytial (VRS), virus à l’origine de la bronchiolite.

Le CHMP a rendu un avis favorable et recommandé l’approbation de Beyfortus pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez le nouveau-né et le nourrisson, pendant la première saison de circulation du virus à laquelle ils sont confrontés. S’il est ensuite approuvé par la Commission européenne, Beyfortus deviendra le premier et le seul agent d’immunisation passive à dose unique indiqué pour tous les nourrissons, notamment ceux en bonne santé, nés à terme ou prématurément, ou ceux qui présentent certains problèmes de santé, précise Sanofi dans son communiqué.

La bronchiolite est une maladie respiratoire courante et très contagieuse, surtout chez les nourrissons de 2 à 8 mois, chez qui elle provoque une toux et une respiration difficile. Chaque année en France, 30 % des nourrissons de moins de deux ans en sont atteints. La plupart du temps, la maladie est bénigne. Mais elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation. « Il s’agit de la première cause d’hospitalisation chez les enfants de moins d’un an », souligne Jean-François Toussaint, responsable de la R&D dans les vaccins pour Sanofi.

Beyfortus se distingue des vaccins utilisant des technologies traditionnelles car il s’agit d’un anticorps monoclonal, c’est-à-dire un anticorps développé en laboratoire, qui permet de conférer au nourrisson une immunité dite passive, avec une seule dose. Le nourrisson n’ayant pas encore pu bâtir sa réponse immunitaire, « on lui donne des anticorps qui vont le protéger », explique Jean-François Toussaint. Il n’existe à ce jour qu’un seul vaccin contre la bronchiolite, commercialisé par AstraZeneca sous le nom de Synagis. Mais ce médicament a une autorisation de mise sur le marché uniquement chez les enfants à risques ou prématurés, et nécessite plusieurs doses. La bronchiolite touche aussi sérieusement chaque année les personnes âgées. Ce nouveau traitement préventif ne leur est pas destiné mais devrait néanmoins déboucher sur de nouveaux vaccins contre la bronchiolite, spécifiques aux personnes âgées.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EMA

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