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La pollution de l'air, nouvelle hécatombe planétaire selon l'OMS !

Selon la dernière étude publiée le 25 mars 2014 par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 7 millions de personnes dans le monde sont décédées en 2012 en raison de la pollution de l'air, ce qui représente 12,5 % de l'ensemble des décès de la planète, soit un mort sur huit lié à la pollution ! À supposer que la mortalité liée à la pollution de l'air reste à ce niveau, cela signifie que cette pollution de l'air, atmosphérique et intérieure, tuera d'ici 10 ans plus de personnes dans le monde que les deux guerres mondiales réunies…

Ce vaste travail évalue à 4,3 millions, le nombre de morts provoquées par la pollution intérieure et à 3,7 millions le nombre de décès entraînés par la pollution de l'air. Mais comme beaucoup de victimes ont été exposées simultanément à ces deux types de pollution, l'étude précise qu'il n'est pas possible d'additionner directement ces deux chiffres. C'est pourquoi après prise en compte de ces expositions multiples, l'OMS a estimé à 7 millions le nombre total de décès provoqués par la pollution globale de l'air.

L'étude révèle également, sans surprise, que ce sont les régions de l'Asie et du Pacifique qui sont les plus touchées par cette hécatombe environnementale, avec 5,9 millions de décès, soit 84 % des décès mondiaux dus à la pollution.

Commentant ces chiffres accablants, la Docteure Maria Neira, directrice du département de la santé publique à l'OMS souligne que "La pollution de l'air est clairement devenue le principal risque environnemental de santé dans le monde, que ce soit dans les pays riches ou dans les pays pauvres et c'est la pollution intérieure, provoquée par les fumées et émanations liées aux appareils de cuisson, chauffés au bois ou au charbon et aggravée par le manque de ventilation satisfaisante, qui tue le plus."

"Les femmes et les enfants composant les foyers les plus pauvres paient un lourd tribut à la pollution de l'air intérieur, car ils passent plus de temps chez eux à respirer les fumées et la suie que dégagent les fourneaux à bois ou à charbon mal ventilés", précise pour sa part  le Docteur Flavia Bustreo, Sous-Directeur général de l'OMS chargé de la santé de la famille, de la femme et de l'enfant. On estime en effet que près de 3 milliards de personnes dans le monde continuent à vivre  dans des foyers où l'on utilise le bois, le charbon ou la biomasse comme principaux combustibles pour la cuisson.

Les maladies les plus fréquentes développées par la pollution de l'air sont, par ordre d'importance,  les accidents vasculaires cérébraux (37 %), les cardiopathies ischémiques (33,5 %), les maladies pulmonaires (16 %) et les cancers (6 %). Cette étude montre également que le lien de causalité entre la pollution de l'air et ces trois grands groupes de pathologies a été largement sous-estimé jusqu'à présent.

Une autre étude de l'OMS avait montré que même si l'on équipe des habitations et logements de systèmes modernes de filtration de l'air, cela n'empêche pas un quart environ des substances polluantes présentes dans l'air extérieur d'entrer dans les foyers.

Une étude réalisée conjointement par l'Université du Texas et des chercheurs du Jet Propulsion Laboratory de la NASA a révélé pour sa part que la pollution de l'air dans les pays asiatiques entraîne également de profondes perturbations climatiques, en affectant des formations nuageuses et en perturbant le régime des précipitations.

Selon l'OMS, dans certaines villes d'Asie, le niveau de pollution de l'air est 100 fois plus élevé que les normes internationales en vigueur et à Pékin, par exemple, cette pollution diminuerait en moyenne de 16 ans l'espérance de vie des habitants, la ramenant à 57 ans…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

OMS

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