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Du poisson gras contre le cancer de la prostate ?

L'étude publiée à ce sujet dans le "Lancet" s'est déroulée en Suède et s'est étendue sur trente ans : elle a permis de constater que la consommation de poisson gras s'accompagnait d'une réduction du risque de survenue d'un cancer de la prostate. Les acides gras essentiels contenus dans les poissons gras ont des vertus déjà connues : ainsi, ils inhibent la croissance des cellules cancéreuses prostatiques, tant in vitro qu'in vivo. Deux études avaient déjà montré qu'un taux d'acides gras sérique élevé s'accompagnait d'une diminution du nombre de cancers prostatiques. L'étude suédoise a débuté en 1961 : tous les jumeaux suédois nés entre 1886 et 1925 ont été contactés et invités à répondre à un questionnaire portant non seulement sur leur alimentation et leur consommation de poisson gras, mais aussi sur leur mode de vie, leur tabagisme ou encore la pratique d'activités sportives ou la consommation d'alcool. Les auteurs ont obtenu plus de 6 200 réponses, l'âge moyen des hommes étant de 55,6 ans. Le suivi de ces sujets a duré trente ans. Pendant cette période, 466 cancers de la prostate ont été diagnostiqués, entraînant le décès dans 340 cas, en moyenne à un peu plus de 76 ans. L'analyse des données recueillies par les chercheurs a permis d'établir une relation préventive de la consommation de poisson gras dans le risque de survenue de cancer de la prostate : ainsi, comparés à des consommateurs importants de poissons gras, ceux qui en consomment peu ont 1,2 fois plus de risque de présenter un cancer de la prostate ; ce risque est multiplié par 2,3 chez ceux qui ne mangent jamais ou rarement de poisson gras. L'étude qui paraît dans le "Lancet" n'est pas une étude de trop : les données épidémiologiques disponibles jusqu'à présent n'étaient pas suffisantes. De plus, la durée du travail et son caractère prospectif est intéressant : ainsi, les auteurs soulignent que les renseignements obtenus sur l'alimentation des patients précèdent l'apparition de la tumeur, ce qui permet de ne pas "fausser" les résultats.

Csanté : http://www.csante.com/

Lancet : http://www.thelancet.com/journal

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