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Papillomavirus : vers un vaccin thérapeutique
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Le cancer du col de l’utérus reste le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme au niveau mondial (50 000 nouveaux cas par an) et selon les dernières prévisions de l’Organisation Mondiale de la Santé, cinq millions de femmes pourraient mourir de ce cancer dans le monde d'ici 20 ans. Dans notre pays, ce cancer touche environ 3 000 femmes par an et 1000 en décèdent. Parmi les facteurs de risque du cancer du col de l'utérus, on sait aujourd'hui que le papillomavirus humain joue un rôle important. C'est pourquoi la lutte contre ce cancer passe d'une part par le dépistage par frottis et, d'autre part, par la prévention, grâce à la vaccination contre le virus HPV.
On sait également que 75 % des cancers du col de l'utérus sont provoqués par des virus HPV de types 16 et 18 et les deux vaccins préventifs existants (Gardasil et Cervarix) sont conçus pour être efficaces contre ces deux souches. Mais une fois le cancer installé, ces vaccins, qui sont uniquement préventifs, n'ont plus d'utilité.
Cette situation devrait évoluer car les résultats d’une étude réalisée par des chercheurs américains (Université de Pennsylvanie à Philadelphie) sur un candidat-vaccin thérapeutique à ADN contre le HPV viennent d'être publiés et sont encourageants. Ce vaccin thérapeutique (à ne pas confondre avec les vaccins préventifs), ne prévient pas le cancer de l'utérus mais peut en revanche mobiliser fortement le système immunitaire quand ce cancer est déjà déclaré. Ce vaccin contient les séquences ADN de deux oncogènes et les essais réalisés ont montré, sur 18 femmes âgées de 29 ans en moyenne et déjà infectées, qu'il provoquait une forte réponse immunitaire spécifiquement orientée vers les virus HPV 16 et 18.
Si les essais de phase III confirment ces bons résultats, ce vaccin pourrait être disponible dans 5 à 10 ans.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Science Translational Medicine
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