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Une nouvelle théorie de la motivation
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Les cadres qui travaillent beaucoup, les écoliers qui ne sont pas curieux et les gens timides n'ont absolument aucun problème, sont heureux comme ils sont et n'ont pas besoins de changer. C'est du moins la conclusion à laquelle en arrive Steven Reiss, psychologue à l'Université de l'Ohio, aux Etats-Unis, qui a consacré les cinq dernières années de sa vie à bâtir une théorie de la motivation chez les gens. Selon lui, essayer d'imposer nos propres valeurs à une autre personne est une énorme perte d'énergie. Les conclusions du chercheur risquent de faire sursauter certains de ses collègues qui tendent à tout ramener à un ou deux désirs très simples, comme le plaisir ou la survie. Steven Reiss, en effet, identifie 16 désirs de base : le pouvoir, l'indépendance, la curiosité, l'acceptation, l'ordre, l'économie, l'honneur, l'idéalisme, les contacts sociaux, la famille, le statut, la vengeance, l'amour, la nourriture, l'exercice physique et la tranquillité. Ces 16 valeurs - il y a 2 000 milliards de combinaisons possibles - sont ce qui rend chacun de nous unique. Le chercheur a dressé cette liste à partir d'un questionnaire de 300 questions administré à plus de 6 000 personnes. Les sujets étaient invités à dire sils étaient en accord ou non avec des énoncés comme « Je dois éviter la douleur » ou « Je préférerais mourir que de perdre mon honneur ». Une analyse mathématique a ensuite permis de grouper les réponses en 16 catégories. Le psychologue a ensuite utilisé ses résultats pour bâtir un test capable de déterminer le profil d'un individu. Quelle est l'utilité du Profil de Reiss, comme il s'appelle ? Le chercheur a pu déterminer, par exemple, que les enfants ne sont pas tous curieux de nature. Un détail qui a son importance, car l'école est basée sur l'idée que tous les jeunes ont un désir égal d'apprendre. Or, certains d'entre eux, bien qu'ils soient brillants, n'aiment pas apprendre et ne l'aimeront sans doute jamais. Tant qu'ils atteignent un niveau minimal, on ne devrait pas les forcer à étudier, croit Steven Reiss. Même chose avec les obsédés du boulot. Ils ne travaillent pas si fort parce qu'il y a un vide dans leur vie, mais parce qu'ils ont un désir très fort de pouvoir et de statut. Il est inutile d'essayer de les changer, puisqu'ils sont heureux comme cela. Il faut, conclut le psychologue, résister à l'idée selon laquelle les gens seraient plus heureux s'ils agissaient comme nous le faisons.
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