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Une nouvelle molécule double l’espérance de vie dans le cancer de la prostate
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Dans le cancer de la prostate, quand il n’est pas accessible à un traitement curatif, chirurgical ou en radiothérapie, et qu’il n’est pas encore métastasé, le traitement repose sur la castration chirurgicale ou chimique. Certains malades sont cependant résistants, secondairement ou d’emblée, mais l’objectif est de retarder l’apparition de métastases.
Chez les hommes souffrant d'un cancer de la prostate non métastatique, mais résistant à la castration, l’apalutamide réduit de 72 % le risque de métastases ou de décès.
Ces données suggèrent que l’apalutamide pourrait être un nouveau standard de traitement chez les hommes résistant à la castration et à haut risque de métastases, métastases qui sont les principales pourvoyeuses de souffrances et de réduction de l’espérance de vie.
L’apalutamide est un inhibiteur compétitif de nouvelle génération qui se fixe directement sur le récepteur aux androgènes. Il est en cours de développement pour le traitement des hommes atteints de cancer de la prostate non encore métastasé. Il empêche la liaison des androgènes aux récepteurs aux androgènes sur les cellules cancéreuses et l’activation de ces cellules (transcription de l'ADN médiée par le récepteur androgène).
La médiane de survie sans métastase fait plus que doubler puisqu’elle est de 40,5 mois dans le bras apalutamide contre 16,2 mois dans le bras placebo (HR, 0,28, IC 95%, 0,23-0,35, P <0,0001). Sur la base de ces données, la FDA a accordé un examen prioritaire à l'apalutamide pour prescription dans ce contexte.
L'essai SPARTAN a évalué l'innocuité et l'efficacité de l'apalutamide par rapport au placebo chez 1207 patients atteints de cancer de la prostate à haut risque, résistant à la castration, et non encore métastatique : tous ces malades avaient un taux d'antigène prostatique spécifique en augmentation rapide, malgré une suppression androgénique en continu. Les malades devaient donc avoir un temps de doublement du PSA ≤ 10 mois, car des données antérieures ont montré que ce sont les patients les plus à risque de développer des métastases et de mourir.
80 % des hommes sous placebo ayant progressé et 56 % des patients sous apalutamide ont été traités ultérieurement pour leur cancer de la prostate. Les chercheurs ont noté que la survie sans progression est plus longue chez les patients traités par apalutamide. « Les résultats de cette étude suggèrent qu'il pourrait enfin y avoir un traitement prometteur pour prolonger leur qualité et leur espérance de vie », a déclaré le Professeur Sumanta K. Pal.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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