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Une nouvelle étape dans la compréhension de l'autisme

Une étude américaine vient de montrer que les personnes souffrant d'autisme possèdent moins de neurones dans une zone du cerveau dont dépend l'expression des émotions et le comportement social. Pour arriver à cette conclusion les chercheurs ont examiné dix-neuf cerveaux appartenant à des personnes décédées entre les âges de 10 et 44 ans, dont neufs souffraient d'autisme, ont été passés en revue par les chercheurs de l'université américaine de Californie. Grâce à une technique nommée « analyse stéréologique », ces chercheurs ont pu dénombrer les neurones des cerveaux dans une zone appelée « Amygdale », pour sa forme d'amande. Les autistes possèdent un nombre significativement inférieur de neurones dans cette région du cerveau, un résultat qui vient confirmer le lien pressenti entre cette zone et l'autisme.

L'amygdale est une partie du cerveau qui intervient notamment dans le processus de mémorisation des émotions et dans le développement des comportements sociaux. Elle intervient par exemple dans l'apprentissage de la peur. Elle sert également à décrypter les émotions de nos voisins. Une étude précédente a montré que l'amygdale s'active lorsqu'il s'agit de deviner les émotions d'autrui en regardant les expressions de son visage. Chez les sujets autistes, l'activation de cette zone n'a pas lieu dans cette situation.

Cette étude de l'Université de Californie confirme le lien entrer amygdale et autisme. Reste cependant à savoir si le dysfonctionnement de l'amygdale est la cause ou la conséquence de l'autisme. Pour élucider ce mystère, il faudra avoir recours à des techniques de pointe permettant de compter les neurones de personnes en vie, afin d'observer l'évolution de leur quantité chez des jeunes sujets autistes.

JN

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