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Un nouvel antibiotique prometteur

Une étude américaine dirigée par le Docteur William O’Riordan, du Centre médical Chula vista, à San Diego (Californie), vient de faire état des résultats de deux essais de non infériorité concernant un nouvel antibiotique, l’omadacycline. De type aminométhylcycline, il peut être administré par voie veineuse ou per os, et il a montré son efficacité in vitro vis à vis des principales bactéries responsables des infections aiguës de la peau et des pneumopathies bactériennes communautaires.

Dans l’un des essais, plus de 600 patients présentant une infection aiguë de la peau et des tissus sous-cutanés (infection d’une plaie, cellulite ou érysipèle, abcès) ont été randomisés pour recevoir l’omadacycline ou le linézolide. Le critère principal de jugement était une réduction d’au moins 20 % de la taille des lésions, 48 - 72 heures après la première dose d’antibiotique. Dans l’autre essai, plus de 700 patients atteints d’une pneumopathie communautaire recevaient l’omadacycline ou la moxifloxacine. Le critère principal de jugement était l’amélioration dans les 3 à 6 jours d’au moins 2 symptômes de la pneumopathie (toux, expectorations, douleurs, dyspnée).

Les résultats montrent la non infériorité de l’omadacycline par rapport au linézolide pour les infections cutanées et par rapport à la moxifloxacine pour les pneumopathies communautaires. Si ces résultats sont encourageants, l'étude précise que l’éventuelle efficacité de l’omadacycline sur les bactéries Gram négatif n’est pas attestée, les patients ayant une infection cutanée mono-bactérienne à Gram négatif ayant été exclus de l’essai. Il concède en revanche que la forme orale de l’omadacycline peut être un avantage dans certaines circonstances et que, contrairement au linézolide, elle peut être prescrite à des patients sous IMAO ou antidépresseur anti-sérotoninergique.

En plus de son activité sur les pathogènes respiratoires typiques, l’omadacycline est efficace in vitro contre des bactéries atypiques Legionella pneumophila, Mycoplasma pneumoniae et Chlamydia pneumoniae, sur lesquelles les bêta-lactamines ne sont pas actives. Elle pourrait donc constituer une alternative, parentérale ou orale, aux traitements empiriques associant bêta-lactamine et macrolide ou par fluoroquinolone.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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