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Nos mauvaises habitudes alimentaires affecteront notre descendance...
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Il y a quelques semaines, une étude remarquée, effectuée par des chercheurs du Sanford Burnham Prebys Medical Discovery Institute (La Jolla) avait montré que des mouches des fruits soumises à un régime riche en graisses vont léguer à deux générations successives les risques cardiaques associés à ce facteur alimentaire (voir article RT Flash).
Ces résultats viennent d'être confortés par une nouvelle étude américaine réalisée par l'Ecole de Médecine de l'Université Washington de St Louis (Missouri), qui montre que les excès de sucres et de graisses pourraient affecter jusque la santé de nos arrière-petits-enfants. L’expérience a été menée sur des souris, mais les scientifiques qui l'ont réalisée pensent que ses résultats sont applicables aux humains.
D’après des expérimentations menées en laboratoire par des chercheurs américains, l'alimentation trop riche en sucres et en graisses de femelles rongeurs avant et pendant leur grossesse a des conséquences sur la santé cardiaque de leurs petits, et ce au moins jusqu’à la troisième génération même si celle-ci n’est pas en surpoids.
Plus surprenant encore, cette étude suggère que les modifications cardiaques de la progéniture induites par l’alimentation ne sont pas uniquement transmises par la mère. Les descendants mâles de mères obèses ont également transmis les mêmes problèmes cardiaques à leurs petits, malgré leur accouplement avec une femelle en bonne santé et disposant d’une alimentation normale.
« Nous savions que l’obésité pendant la grossesse augmentait les risques cardiaques de leur descendance mais nous avons maintenant la preuve, au moins pour les souris, que ces problèmes cardiaques ne se contentent pas de toucher une génération », souligne la co-auteure de l’étude, Kelle H. Molley. « Ils sont transmis par les mâles et les femelles descendant de ces mères obèses, même si cette progéniture se nourrit normalement. Parmi les anomalies cardiaques relevées, les scientifiques ont noté la baisse d’efficacité des mitochondries, ces éléments principalement chargés de fournir de l’énergie aux cellules. Les cœurs de la plupart des descendants d’une mère obèse présentaient également un ventricule gauche plus lourd. Or chez l’homme, précise le communiqué, « l’augmentation du poids du ventricule gauche est souvent le signe d’une mauvaise qualité du muscle cardiaque qui prédispose à l’insuffisance cardiaque, une maladie potentiellement mortelle dans laquelle le cœur ne pompe pas le sang aussi bien qu’il le devrait ». Des différences entre le cœur des femelles et des mâles ont également été observées, sans qu’elles ne puissent pour l’heure être expliquées.
« L’une des grandes questions est : "que puis-je faire si ma grand-mère ou arrière-grand-mère était obèse ?" », souligne l’auteur principal de l’étude, Jeremie L.A. Ferey. « D’autres études sont nécessaires pour savoir s’il est possible de réparer ces dommages faits aux mitochondries, mais en général, de l’exercice et un régime sain sont toujours importants pour la santé cardiaque ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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