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Le niveau des mers pourrait monter de deux mètres d'ici la fin du siècle

Selon une étude américaine, la montée du niveau des mers risque d’être plus importante que prévue et pourrait atteindre jusqu'à deux mètres d’élévation d’ici la fin du siècle. Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs, Robert DeConto, de l’Université du Massachusetts, et David Pollard, de l’Université de Pennsylvanie, ont modélisé la contribution de l’Antarctique à l’élévation des mers et ont mis en avant la sensibilité de cette calotte glaciaire.

Pour établir leurs résultats, les chercheurs se sont basés sur deux précédents épisodes de déglaciation. L’un datant du pliocène, voilà quelque trois millions d’années, et la dernière période interglaciaire, il y a 130 000 à 115 000 ans. Durant ces deux « épisodes chauds », le niveau des mers était respectivement de 10 à 30 mètres et de 6 à 9 mètres plus élevé qu’aujourd’hui.

En combinant données géologiques et atmosphériques, les auteurs ont ainsi pu proposer un modèle applicable aux conditions actuelles. Pour les trois scénarios standards, c’est-à-dire une augmentation de température respective de moins de 2°C, de 3°C et de 4°C, ils ont pu déterminer l’impact du recul de l’Antarctique. Les chercheurs ont ainsi estimé que « si les émissions de gaz continuent à augmenter au rythme actuel, la fonte de la calotte antarctique pourrait contribuer à plus de 1 mètre d’augmentation du niveau des mers d’ici à 2100 et plus de 15 mètres d’ici à 2500 ».

Cette nouvelle modélisation revoit fortement à la hausse les prévisions du cinquième rapport du GIEC. Celles-ci prenaient en compte la fonte et l’écoulement du Groenland, la dilatation des océans et la fonte des glaciers de montagne. « Mais le GIEC n’avait pas pu tenir compte de l’effondrement de la calotte glaciaire au moment de son rapport, car les études manquaient », explique Catherine Ritz, chercheuse au laboratoire de glaciologie de Grenoble qui avait établi un modèle similaire en novembre 2015.

Selon le dernier rapport du GIEC, dans le meilleur scénario, les océans s’élèveront d’ici à 2100 de 40 centimètres, dans le pire des cas, si les émissions de gaz à effets de serre restent identiques, le niveau des mers monterait de 1 mètre. Mais en ajoutant la contribution de l’Antarctique, on arriverait à une augmentation comprise entre 60 centimètres et 2 mètres.

Ce modèle montre qu’en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, l’exposition à une montée des eaux sera limitée à quelques dizaines de centimètres. Mais à condition de réduire au moins de moitié les émissions mondiales de CO2 d’ici à 2050 et parvenir à la neutralité carbone à la fin du siècle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Washington Post

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  • Jack Teste-Sert

    10/07/2016

    Un remède existe en creusant les déserts à partir du littoral avec cette innovation ingénieuse de mon cru..., pour aller jusqu'à du genre "Venise" en mieux, urbanisé flottant autonome et déplaçable, avec modules d'immeubles habitables à terrasses en dégradé (les eaux usées traitées en bacs de jardinage en terrasses étoilées) :
    - https://safeearthsolutions.wordpress.com/des-villas-flotates-rotatives-a...

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