Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Des neurochimistes identifient une molécule de la panique
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une attaque de panique constitue un trouble de l'anxiété sévère, où les symptômes mentaux et physiques semblent se nourrir mutuellement : palpitations cardiaques, gêne respiratoire, transpiration, vertige, se combiner à une sensation de perte de contrôle de soi, à l'impression d'être en train de mourir. Si les origines biologique et psychologique de ces crises sont parfois difficiles à démêler, il a été démontré qu'elles peuvent être induites, tant chez l'homme que chez l'animal, par du lactate de sodium ou des inhalations de CO2. Des médicaments permettent de les juguler, mais ils ne sont pas sans inconvénients (risque de dépendance). Une nouvelle étude illustre le rôle d'une hormone dans ce trouble anxieux, pouvant ouvrir des pistes thérapeutique
Une équipe américano-suédoise a en effet constaté que certaines molécules inhibitrices de l'orexine (aussi nommée "hypocrétine") pouvaient réduire les comportements de panique observés chez des rats sélectionnés pour présenter ces troubles d'angoisse. Philip Johnson (Université de l'Indiana) et ses collègues ont aussi montré que l'activation des neurones qui synthétisent l'orexine est nécessaire à l'apparition de la panique chez ces rats. Enfin, ils ont constaté que des patients sujets à l'anxiété panique présentaient des concentrations d'orexine dans le fluide cérébro-spinal plus élevées que dans un groupe contrôle.
L'orexine a beaucoup été étudiée pour son rôle dans l'éveil et ses troubles : certains chiens narcoleptiques présentent des mutations de récepteurs à orexine, tandis que chez l'homme, c'est la molécule stimulant ces récepteurs qui fait défaut. Récemment, une équipe (unité Inserm 628, université Claude-Bernard, Lyon) a montré que des souris manipulées pour ne pas exprimer l'orexine entraient directement en sommeil paradoxal et en catalepsie. Concernant la panique, "corrélation n'est pas causalité", rappelle M. Lin, qui se demande si les antagonistes de l'orexine utilisés par ses confrères n'induisent pas simplement une somnolence chez les animaux.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une IA capable de modéliser les ondes cérébrales en vidéos pour étudier notre fonctionnement cognitif
Des chercheurs des universités de Singapour et Hong Kong ont mis au point une intelligence artificielle révolutionnaire capable de convertir vos ondes cérébrales en vidéos surprenantes. Une ...
Un atlas du cerveau humain d'une précision sans précédent
A l'issue d'un projet international pharaonique dirigé par le National Institutes of Health et connu sous le nom de Brain Research through Advancing Innovative Neurotechnologies (BRAIN), une carte ...
Les neurones peuvent communiquer comme par wifi
Chez le vers "C. elegans”, modèle en biologie, les neurones peuvent s’activer les uns les autres à distance grâce à de petites molécules. De quoi revoir la façon dont l’information est véhiculée ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 145
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :