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Des nanostructures en ADN

Mathew Maye et son équipe du Brookhaven National Laboratory (New York), ont réussi à sous-traiter la fabrication de nanostructures... à des brins d'ADN. Ces ouvriers microscopiques ont assuré l'assemblage de minuscules particules d'or, ouvrant une nouvelle voie pour les nanotechnologies. Ce procédé original et prometteur vient d'être présenté aux dernières rencontres de la Société américaine de chimie, un événement annuel où il se passe toujours quelque chose d'intéressant.

Sur le papier, le principe est simple. De courts brins d'ADN sont tout d'abord synthétisés, présentant certaines successions de leurs bases (au sens chimique du terme), qui sont au nombre de quatre, l'adénine, la thymine, la guanine et la cytosine. Pour ceux qui auraient oublié leurs cours de biologie, rappelons que dans une molécule naturelle d'ADN, l'ordre de ces bases (notées A, T, G et C) constitue le code génétique. Ce sont également ces bases qui assurent l'appariement des deux brins de la double hélice, l'adénine se liant à la thymine et la guanine à la cytosine.

Les chercheurs ont ensuite fixé ces brins sur des particules d'or (ils semblent s'y adsorber facilement). Chaque morceau d'ADN va alors s'apparier avec un autre brin dont le code sera complémentaire (un A en face d'un T, un G en face d'un C). Comme les pièces d'un puzzle, les particules d'or, recouvertes de leurs brins d'ADN, vont se fixer les unes aux autres d'une seule et unique manière. Si l'on s'y prend bien, on peut ainsi provoquer l'auto-assemblage des particules en une structure à la forme voulue. L'équipe de Mathew Maye n'a pour l'instant rien fabriqué de concret. Mais les scientifiques ont appris à maîtriser la technique. En utilisant de multiples formes d'ADN, ils ont pu contrôler la vitesse d'assemblage des particules et, récemment, à obtenir des agrégats de tailles variées.

Futura

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