Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Mélanome : une nouvelle avancée
- Tweeter
-
-
1 avis :
Décidément, le traitement du mélanome avancé connaît une véritable révolution thérapeutique et celle-ci se poursuit ! L'équipe américaine de Siwen Hu-Lieskovan, spécialiste en immunologie à l'Université d'UCLA (Californie), vient de montrer dans un modèle murin de mélanome métastatique avec mutation BRAF, l’intérêt d’ajouter un inhibiteur MEK à l’association inhibiteur BRAF et immunothérapie.
L’identification de mutations BRAF causales, activant la voie MAPK (mitogen activated protein kinase), dans la moitié des mélanomes a déjà conduit au développement d’inhibiteurs de BRAF (vemurafenib et dabrafenib) et de MEK (trametinib).
Parallèlement, des immunothérapies ont été développées pour bloquer des mécanismes qui freinent le système immunitaire et entravent la réponse immunitaire anti-tumorale. Ainsi, des anticorps contre les checkpoints CTLA4 (ipilimumab) ou PD-1 (pembrolizumab, nivolumab) améliorent la survie.
Cette fois, les chercheurs ont combiné les deux approches (thérapie ciblée et immunothérapie) pour améliorer les résultats mais se sont heurtés à des problèmes de toxicité. Ces chercheurs ont alors montré, sur le mélanome avec mutation BRAF, que la trithérapie, associant les inhibiteurs de BRAF (dabrafenib) et MEK (trametinib) et une immunothérapie (transfert cellulaire adoptif - ACT, ou anti-PD1), provoquait un effet antitumoral plus puissant avec moins d’effets secondaires que la bithérapie dabrafenib/immunothérapie. La trithérapie induit une régression tumorale complète, augmente l’infiltration des cellules T dans les tumeurs, et améliore la cytotoxicité.
Ces résultats sont de bon augure pour les essais de phase 1 qui évaluent actuellement des trithérapies, combinant inhibiteurs de BRAF et MEK avec immunothérapie, chez des patients affectés d’un mélanome métastatique portant la mutation BRAF.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Immunothérapie : combiner les données pour mieux prédire l’efficacité
Dans la grande majorité des cancers du poumon (plus précisément dans les cancers du poumon non à petites cellules), l’immunothérapie est prescrite en première ligne pour 85 % des patients. Or, ...
La formation des souvenirs s'appuie sur des modifications rapides de l’ADN
Des scientifiques du Queensland Brain Institute ont montré que l’ADN G-Quadruplex ou ADN G4 est indispensable au niveau des neurones pour l’activation ou l’inhibition transitoire des gènes qui ...
Cancer du pancréas : une découverte majeure ouvre la voie à de nouveaux traitements
Avec près de 16 000 cas en France en 2023, le cancer du pancréas est le 6e en termes de fréquence. Pourtant, avec une incidence en augmentation, on estime que ce cancer sera la 2e cause de mortalité ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 382
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :