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Mélanome : une nouvelle avancée
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Décidément, le traitement du mélanome avancé connaît une véritable révolution thérapeutique et celle-ci se poursuit ! L'équipe américaine de Siwen Hu-Lieskovan, spécialiste en immunologie à l'Université d'UCLA (Californie), vient de montrer dans un modèle murin de mélanome métastatique avec mutation BRAF, l’intérêt d’ajouter un inhibiteur MEK à l’association inhibiteur BRAF et immunothérapie.
L’identification de mutations BRAF causales, activant la voie MAPK (mitogen activated protein kinase), dans la moitié des mélanomes a déjà conduit au développement d’inhibiteurs de BRAF (vemurafenib et dabrafenib) et de MEK (trametinib).
Parallèlement, des immunothérapies ont été développées pour bloquer des mécanismes qui freinent le système immunitaire et entravent la réponse immunitaire anti-tumorale. Ainsi, des anticorps contre les checkpoints CTLA4 (ipilimumab) ou PD-1 (pembrolizumab, nivolumab) améliorent la survie.
Cette fois, les chercheurs ont combiné les deux approches (thérapie ciblée et immunothérapie) pour améliorer les résultats mais se sont heurtés à des problèmes de toxicité. Ces chercheurs ont alors montré, sur le mélanome avec mutation BRAF, que la trithérapie, associant les inhibiteurs de BRAF (dabrafenib) et MEK (trametinib) et une immunothérapie (transfert cellulaire adoptif - ACT, ou anti-PD1), provoquait un effet antitumoral plus puissant avec moins d’effets secondaires que la bithérapie dabrafenib/immunothérapie. La trithérapie induit une régression tumorale complète, augmente l’infiltration des cellules T dans les tumeurs, et améliore la cytotoxicité.
Ces résultats sont de bon augure pour les essais de phase 1 qui évaluent actuellement des trithérapies, combinant inhibiteurs de BRAF et MEK avec immunothérapie, chez des patients affectés d’un mélanome métastatique portant la mutation BRAF.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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