RTFlash

La lutte contre le changement climatique passe aussi par une mutation de l'agriculture

Selon le dernier rapport annuel de l'ONU, un changement des pratiques agricoles pourrait jouer un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique mondial.

Ce rapport mesure notamment l'écart entre les engagements pris par les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre et les objectifs nécessaires pour contenir le réchauffement de la température mondiale en dessous de 2°.

Le Professeur Joseph Alcamo, principal auteur de ce rapport, souligne que le monde doit réduire ses émissions globales de gaz à effet de serre à 44 gigatonnes d'équivalent-carbone d'ici 2020 pour parvenir à atteindre les objectifs définis à l'occasion du sommet de l'ONU à Cancun en 2010.

Mais même si toutes les promesses et tous les engagements sont tenus dans ce domaine, il restera encore, au niveau mondial, au moins 12 gigatonnes d'émissions excédentaires de gaz à effet de serre à l'horizon 2020. À titre d'exemple, ces 12 gigatonnes représentent environ 55 % du total des émissions de gaz à effet de serre provenant de l'ensemble des centrales électriques de la planète.

Selon cette étude, il serait possible de réduire d'au moins quatre gigatonnes d'équivalent carbone par an les émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant des activités agricoles, ce qui représenterait environ un tiers de l'effort supplémentaire de réduction à accomplir. À titre de comparaison, une telle réduction correspond à l'ensemble des émissions annuelles de CO2 de l'Union européenne !

Ce rapport souligne qu'un tel objectif pourrait être obtenu sans révolution agricole ou agronomique majeure mais simplement en pratiquant une agriculture raisonnée et durable, adaptée aux particularités géoclimatiques locales.

Cette étude cite notamment l'exemple de l'Argentine qui a réussi à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 100 millions de tonnes par an en modifiant ses pratiques agricoles.

L'étude rappelle également que l'objectif des 44 gigatonnes en 2020 (contre 50 gigatonnes en 2010) n'est qu'une première étape nécessaire pour aller vers les 40 gigatonnes en 2025, les 35 gigatonnes en 2030 et atteindre finalement les 22 gigatonnes vers 2050.

Concrètement, il faudrait notamment réduire les émissions de protoxyde d’azote (N2O) liées aux cultures et pâturages, ce qui passe par une diminution de l'utilisation des engrais azotés qui représentent environ la moitié du CO2 d'origine agricole. Il serait également possible de diminuer fortement les émissions de gaz à effet de serre et notamment de méthane provenant de l'élevage, en modifiant l'alimentation des bovins.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BBC

Rapport de l'ONU

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

  • Jacques Tesseire

    16/11/2013

    Le Potager vertical : un truc à savoir..., à condition de laisser l'herbe pousser haute jusqu'à l'automne et de la collecter à la main...(sinon collectée sur les talus des routes), puis de la faire pourrir en compostage naturel vertical avec des feuilles mortes et des brindilles d'arbres..., dans un cylindre fait soit de grillage, soit de bambous coupés puis tressés en cercle (diam. 50 cm, ht. 50 à 60 cm).

    C'est particulièrement applicable sur terrain argileux ou sablonneux, qui ne donne rien... Mais il faut des arbres autour et de l'humidité en suffisance (vérifié dans le Massif Central).

    De plus, la parfaite méthode bio anti-limaces..., car elles n'arrivent pas à grimper sur l'extérieur du cylindre plein d'herbe qui dépasse en pointes...!§!

    Ensuite, il ne suffit plus que de disposer vos graines au printemps en ce potager vertical (même sur les côtés du cylindre) jusqu'au milieu de l'été...! Pas mieux que les tentatives d'immeubles végétalisés ?
    http://greenjillaroo.wordpress.com va le brot-V-tait !

  • back-to-top