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L'IA au service de la biologie pour des médicaments parfaits
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L'intelligence artificielle au service de la découverte de médicaments, c'est le défi relevé par Ariana Pharmaceuticals et le CNRS. La start-up, créée en janvier 2003, vient en effet d'élargir son accord avec le CNRS par le biais du Lirmm. La technologie qu'ils ont développée ensemble a pour but d'optimiser la prédiction du comportement de molécules à effet thérapeutique. Pour qu'une molécule devienne un médicament, outre son efficacité thérapeutique, elle doit en effet satisfaire à de nombreux critères de qualité, nommés ADMET2 : bonne absorption et distribution, bon profil de métabolisme et d'excrétion, et toxicité limitée. « Or plus de 60 % des projets de développement de molécules échouent à ce niveau-là », explique Mohammad Afshar, fondateur de la start-up. La solution ? Prédire le comportement des molécules en amont et intégrer les critères ADMET dès le départ. C'est là qu'interviennent les outils d'intelligence artificielle. Le premier module utilisé par Ariana apprend lui-même les critères chimiques pour qu'une molécule soit un bon candidat : il établit des règles à partir de données obtenues grâce à des molécules connues. « À partir d'un contexte intégrant la structure bi et tridimensionnelle des molécules, les caractéristiques physiques telles que le poids moléculaire, la présence de tel ou tel groupement, ce module retire des règles prédictives compréhensibles par un expert, explique Mohammad Afshar. Mais le plus important, c'est qu'un deuxième module maintient la cohérence du système en permettant à l'expert d'intégrer de nouvelles règles, plus précises si nécessaire. Ceci est une grande première qui peut révolutionner les capacités prédictives dans ce domaine. »La technologie employée par Ariana Pharmaceuticals, spécialisée dans la découverte de médicaments contre les maladies métaboliques et le cancer, permet de diminuer ainsi le temps nécessaire à la validation des molécules. « Notre collaboration avec le CNRS nous donne un accès exclusif à la technologie d'intelligence artificielle développée avec Jean Sallantin, directeur de recherche CNRS au Lirmm, dans le domaine des sciences de la vie et son équipe. En retour, nous faisons bénéficier le Lirmm de notre expertise en matière d'applications », termine Mohammad Afshar.
CNRS : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1226.htm
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