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L'hémisphère droit : cerveau de l'attention visuospatiale

Chercher un ami dans la foule ou éviter un danger soudain sont deux actions journalières qui reposent sur la qualité de notre attention visuospatiale. Michel Thiebaut de Schotten, chercheur à l'Inserm au centre de recherche en neurosciences de la Pitié Salpêtrière (Inserm, UPMC, CNRS) et ses collaborateurs, décrivent pour la première fois des connexions cérébrales qui prédisent le degré de spécialisation de l'hémisphère droit dans le traitement des informations visuelles et spatiales. Ces données permettraient d'anticiper la récupération des fonctions visuospatiales chez les patients atteints de lésions cérébrales. Ces résultats sont accessibles dans une "brief communication" publiée dans la revue Nature Neuroscience.

Les mesures comportementales et l’imagerie cérébrale ont démontré que l’attention visuospatiale est une fonction spécialisée dans l’hémisphère cérébral droit chez les êtres humains. Néanmoins, les dommages de l'hémisphère gauche observés chez des patients souffrant d'une négligence visuospatiale suggèrent que cette fonction est bilatérale avec une dominance de l'hémisphère droit qui n'avait jusqu'alors jamais été décrite d'un point de vue anatomique.

Michel Thiebaut de Schotten, chercheur à l'Inserm et ses collaborateurs, décrivent les premières caractéristiques anatomiques de la dominance de l'hémisphère droit dans l'attention visuospatiale qui repose sur la capacité de répondre à des tâches telles que chercher quelqu'un, éviter un danger… Pour ce faire, les chercheurs ont scanné le cerveau de participants sains avec une nouvelle technique d’analyse de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui permet d’explorer les connexions cérébrales. En parallèle, ils ont mesuré le degré de spécialisation de l’hémisphère cérébral droit avec des tests comportementaux.

En combinant ces deux approches, l'équipe de recherche a trouvé des connexions cérébrales dont la taille prédit le degré de spécialisation de l’hémisphère droit pour l’attention visuospatiale. "Nos résultats suggèrent également que, associé à cette spécialisation, le traitement visuospatial se fait à une vitesse différente dans chacun des deux hémisphères cérébraux, explique Michel Thiebaut de Schotten. La taille de ces connexions, ainsi que la vitesse de traitement visuospatial pourraient être des prédicteurs déterminants dans la récupération chez les patients neurolésés souffrant d’une négligence visuospatiale," conclut-il.

INSERM

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