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L'apprentissage neuronal, comme l'apprentissage comportemental, dépend du contexte
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Les expériences conjointes des groupes de Ehud Ahissar de l'Institut Weizmann, en Israël, et de Daniel Shulz du CNRS ont été menées chez le rat adulte sur les cellules nerveuses du cortex somatosensoriel. Cette aire de l'écorce cérébrale contient une représentation des vibrisses du museau, organes sensoriels que l'animal utilise activement durant l'exploration de son environnement. Pour cela, l'animal balaie les surfaces et objets rencontrés avec ses vibrisses de façon analogue aux mouvements utilisés par les non-voyants pour explorer tactilement la surface des objets. Les neurones somatosensoriels s'activent lorsque les vibrisses sont stimulées dans une gamme restreinte de fréquences. D'après les résultats des chercheurs, si l'une de ces fréquences de stimulation est associée de manière spécifique à l'augmentation, imposée par l'expérimentateur, de la concentration locale d'acétylcholine -un neurotransmetteur impliqué dans des mécanismes de mémorisation et dont la concentration cérébrale est réduite dans la maladie d'Alzheimer, les cellules nerveuses augmentent leur activité de façon élective chaque fois que cette même fréquence de stimulation est présentée ultérieurement. Cette augmentation n'est cependant observée que si la concentration d'acétylcholine est à nouveau augmentée. C'est ainsi que le neurone cortical apprend de façon conditionnelle à reconnaître une fréquence de stimulation des vibrisses. Ces résultats montrent pour la première fois que, de même que le phénomène d'apprentissage comportemental dépend du contexte sensoriel et physiologique, l'expression de la modification des réponses au niveau du neurone cortical n'est révélée que lorsqu'un contexte neurochimique semblable à celui présent durant la période d'apprentissage neuronal est restitué.
CNRS : http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n382a9.htm
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