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Informatique et télémédecine révolutionnent la prise en charge du diabète

A l'occasion du congrès de la Société Francophone du Diabète de Marseille, qui a eu lieu du 26 au 29 Mars 2019, plusieurs innovations remarquables visant à améliorer la prise en charge de cette pathologie de plus en plus répandue ont été présentées. Le diabète de type 1 est lui d'origine immunitaire et génétique. Dans ce cas, ce sont les cellules pancréatiques qui fabriquent l'insuline qui sont détruites. Pour cette forme qui se déclare le plus souvent vers l'âge de 20 ans, le seul traitement possible est l'injection d'insuline.

Contraignant, ce dispositif sur le point d'être remplacé par un projet de recherche du professeur Raccah. "Le grand axe de recherche dans le traitement du diabète de type 1 est la création d'une cellule artificielle qui prendrait le relais des cellules naturelles détruites." Pour y parvenir, une équipe de recherche marseillaise, dirigée par le Professeur Raccah, a mis au point un "pancréas connecté", un dispositif qui se connecte à un smartphone.

"On ne peut donner de l'insuline que par voie sous cutanée, car le tube digestif dégrade l'hormone, c'est pourquoi les diabétiques se font des piqûres. Partant de là, nous avons conçu un programme, appelé Diabeloop, qui consiste à créer cette fameuse cellule artificielle". Ce dispositif en boucle fermée est capable, à l'aide d'un capteur, d'analyser le taux de glucose et permet de délivrer, grâce à une pompe, le taux d'insuline qu'il faut pour maintenir la glycémie à un taux normal. "C'est un logiciel connecté à un smartphone qui permet de transformer le taux de glucose mesuré en débit d'insuline administré, de manière automatisée", se félicite Denis Raccah.

Le contrôle de la glycémie est également possible grâce à des avancées technologiques. Le "freestyle libre" est un dispositif médical de contrôle de glycémie, sans piqûre, sans bandelette et remboursé par la Sécurité sociale, uniquement chez les patients sous pompe ou réalisant plus de 3 injections d'insuline par jour. Il suffit désormais de passer un lecteur au-dessus d'un capteur placé à l'arrière du bras pour réaliser un scan et mesurer instantanément le taux de sucre, n'importe quand et n'importe où. Une innovation qui a son importance pour le chef de service. "C'est une pastille circulaire que le patient garde en place pendant 14 jours consécutifs. Grâce au capteur de glycémie, il n'a plus besoin de piquer le bout de son doigt."

En outre, la télémédecine est également une solution thérapeutique envisagée. "Le service d'endocrinologie de l'AP-HM est un service pilote en la matière. Cet outil est connecté à un médecin qui peut alerter le patient afin de le conseiller dans son dosage." Lors d'un essai thérapeutique comparatif, cette technique s'est révélée être efficace, puisqu'elle a permis une amélioration de l'équilibre glycémique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

La Provence

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