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Edito : Il faut créer une dynamique planétaire du savoir et de la formation

Le dernier rapport du Bureau International du Travail http://www.ilo.org/) ">(http://www.ilo.org/) constitue une source d'informations et de réflexion pour tous les décideurs économiques et politiques. Ce rapport montre que la "fracture numérique" entre les pays technologiquement avancés et les autres s'élargit et que près de 90% des usagers d'internet se trouvent dans les pays industrialisés. Les auteurs du Rapport sur l'emploi dans le monde 2001 font en effet observer qu'en dépit de la révolution de l'information qui se déroule actuellement dans le monde un nombre croissant de travailleurs ne trouvent pas d'emplois ou n'ont pas accès aux nouvelles ressources technologiques qui sont indispensables pour garantir la productivité dans une économie mondiale de plus en plus numérisée. Ils constatent en outre qu'en raison de sa diffusion inégale dans les pays riches et les pays pauvres la révolution des technologies de l'information et de la communication (TIC) crée entre ces pays une «fracture numérique» croissante. Au début de l'année 2001, un tiers des 3 milliards de personnes qui constituent la population active du monde sont sans travail ou sous-employées. Et 160 millions d'entre elles, malgré des signes manifestes de reprise économique dans la plupart des pays d'Asie, sont officiellement au chômage. L'économie mondiale devra au minimum maintenir son présent rythme de croissance pour créer les 500 millions d'emplois qui seront nécessaires durant les dix années à venir pour satisfaire les nouveaux demandeurs d'emploi et réduire de moitié l'effectif actuel des chômeurs. Pour que les TIC permettent aux pays à faibles revenus de «brûler les étapes» du développement économique, via des investissements dans les ressources humaines, il faut réunir trois conditions: une stratégie nationale cohérente en matière de TIC, une infrastructure de télécommunications d'un coût abordable et une main-d'oeuvre instruite. Les pays et les régions qui ne réussiront pas le pari technologique non seulement risquent de rester à l'écart du grand marché des produits de l'information et de la communication mais encore ne bénéficieront pas des gains de rentabilité et de productivité qu'offrent ces technologies. Cependant, par-delà la production de matériels, la constitution d'un savoir-faire national dans le domaine de la conception et de l'utilisation de logiciels semble être un facteur essentiel pour l'initiation des pays au monde de la haute technologie numérique. A cet égard l'industrie informatique de l'Inde, dont la croissance annuelle a été de 50 pour cent pendant toutes les années quatre-vingt-dix, a créé des milliers d'emplois et un vivier de talents qui retient l'attention des pays industrialisés. Les TIC peuvent également être utiles pour réduire la pauvreté non seulement grâce à leur incidence sur la croissance économique mais aussi en améliorant l'accès aux soins de santé, à l'instruction et à d'autres services sociaux. Un enjeu décisif quand on sait qu'à peine un quart de l'Humanité a accès à un système de protection sociale. Mais les avantages de la révolution numérique ne se feront pas sentir sans un niveau d'instruction suffisant. C'est pourquoi «L'instrument le plus important dont disposent les gouvernements pour tirer avantage des TIC est l'investissement dans l'instruction de base et l'enseignement supérieur», affirment les auteurs du rapport. En outre, l'instruction et la croissance économique étant complémentaires, investir dans la première engendrera la seconde. Ce lien de cause à effet est encore plus vrai en ce qui concerne la nouvelle économie dans laquelle le savoir, plutôt que des moyens de production matériels ou des ressources naturelles, est le principal facteur de création de richesse.» Dans l'ère numérique, la formation continue est en train de devenir la source fondamentale d'employabilité. Nous touchons ici au paradoxe fondamental qui caractérise la mutation planétaire vers la civilisation de l'information : pour les pays en voie de développement, qui représente les trois quarts de l'Humanité, les nouvelles technologies de l'information représentent une chance historique et extraordinaire accès au savoir et à la formation mais les habitants de ces pays ne pourront exploiter pleinement les potentialités de ces technologies que s'ils atteignent un niveau suffisant d'éducation et de formation. Il est donc capital de faciliter autant que possible, par des mesures concrètes prises au niveau international, l'accès à l'internet dans l'ensemble des pays en voie de développement qui représente les trois quarts de l'humanité. Malheureusement dans la plupart de ces pays, les réseaux de télécommunications physiques (réseau téléphonique et réseau câblé) ne desservent qu'un petite partie de la population et ne peuvent pas permettre un accès fiable et généralisé à l'internet. Pour contribuer à résoudre ce problème fondamental, j'ai récemment proposé à notre ambassadeur auprès de l'UNESCO que tous les satellites qui seront lancés dans le futur soient équipés de transpondeurs permettant l' accès gratuit à l'internet à haut débit pour tous les établissement éducatifs et culturels et tous les habitants de ces pays en voie de développement. Je suis convaincu qu'une telle mesure pourrait contribuer à amorcer cette dynamique planétaire du savoir et de la formation. N'oublions pas que le minerai de cette société nouvelle qui s'annonce est l'information et que ce minerai qui a pour vocation d'être enrichi par le savoir sera à la base de l'économie nouvelle. Cette information doit donc être accessible à tous. Priver des Peuples du Monde de ce libre accès à l'information leur fermerait toutes les portes de l'avenir.Engager toute la planète dans une spirale de l'éducation et de la formation, capable de s'autoalimenter grâce aux technologies de l'information, tels sont donc les défis majeurs du XXI eme siècle si nous voulons construire un monde plus supportable, plus juste et plus humain. Comme le rappelle avec force M. Somavia nous devons oeuvrer en faveur d'une connectivité socialement responsable pour que la justice sociale règne aussi bien dans le monde matériel que dans le monde virtuel.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône

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