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Les hommes auraient trois fois plus de risques de développer une forme grave de Covid-19

Des scientifiques de l’Université du Cap, en Afrique du Sud, et de l’University College London, ont réalisé une méta-analyse afin de déterminer si le sexe pouvait être un facteur de risque d’infection et de mortalité par le SRAS-CoV-2. Pour ce faire, les chercheurs se sont basés sur les données de cas disponibles à partir de 90 rapports comprenant 46 pays différents et 44 États américains totalisant 3 111 714 cas infectés.

D’après les résultats de cette méta-analyse, les chercheurs ont constaté qu’il n’y a « aucune différence dans la proportion d’hommes et de femmes infectés par le SRAS-CoV-2 dans l’échantillon ». En revanche, la probabilité d’être hospitalisé en soins intensifs est presque trois fois plus élevée pour les hommes (2,84 fois) que pour les femmes. De la même façon, les hommes ont une probabilité de décès plus élevée (1,39 fois) par rapport aux femmes.

Selon les auteurs de l’étude : « s'il n'y a pas de différence dans la proportion d'hommes et de femmes infectés par le SRAS-CoV-2, les hommes sont confrontés à des probabilités plus élevées d'admission et de décès à l'unité de thérapie intensive (UIT) par rapport aux femmes. La confirmation de cette disparité entre les sexes avec les données mondiales a des implications importantes pour la poursuite de la réponse de santé publique à cette pandémie ».

Les données à grande échelle ont aussi montré que cette disparité est un phénomène mondial. Selon les auteurs de l’étude, ce constat s’explique par des facteurs biologiques. En effet, les femmes développeraient une réponse immunitaire plus importante que les hommes. A titre d’exemple, les femmes produisent plus d’interféron de type 1, des protéines produites naturellement dans le corps en réponse à une infection virale et dont un déficit peut être la marque des formes graves de Covid-19.

L'étude précise que : « les rapports précédents décrivent des différences fondamentales entre les sexes dans la réponse immunitaire à l'infection, qui incluent une réponse antivirale innée à l'interféron plus robuste et une immunité adaptative accrue envers les antigènes viraux chez les femmes. Chez les personnes infectées par le SRAS-CoV-2, ces différences sont susceptibles de conduire à un contrôle viral plus efficace chez les femmes, ce qui peut contribuer au risque relativement plus faible de développer une maladie grave ». 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UCL

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