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Grands brûlés : une avancée majeure
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Les personnes ayant subi de graves brûlures et/ou sur une large partie de leur corps pourront-elles bientôt bénéficier d’un traitement qui améliorera la cicatrisation de leurs plaies ?
C’est ce que laisse espérer une nouvelle étude réalisée pendant cinq ans par l’Université de Calgary (Canada). Ces travaux mettent en lumière les mécanismes de cicatrisation de la peau et pourraient déboucher sur un traitement qui régénérerait la peau après une brûlure plutôt que du tissu cicatriciel.
En effet, les personnes qui souffrent de brûlures graves ou de lésions cutanées étendues doivent souvent vivre avec des cicatrices extrêmes, des déformations et une peau qui est chroniquement tendue et qui démange. Cela s'explique par le fait que les processus de guérison du corps ont évolué pour se concentrer sur la prévention des infections en refermant rapidement les blessures, plutôt que sur la régénération ou la restauration des tissus cutanés normaux.
L’équipe de recherche dirigée par le docteur Jeff Biernaskie, professeur de biologie des cellules souches à la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Calgary (UCVM), est parvenue à identifier une catégorie spécifique de cellules progénitrices résidant dans le derme, le tissu conjonctif profond de la peau. « Les cellules progénitrices sont uniques en ce sens qu'elles sont capables de subir une division cellulaire et de générer de nombreuses nouvelles cellules pour entretenir ou réparer les tissus. Après une blessure, ces progéniteurs du derme sont activés, prolifèrent puis migrent dans la plaie où ils génèrent la quasi-totalité des nouveaux tissus qui rempliront la plaie, qu'il s'agisse de tissu cicatriciel ou régénéré », explique Jeff Biernaskie.
En utilisant des techniques génomiques de pointe pour établir le profil de milliers de cellules individuelles à différents moments après une blessure, l'équipe de recherche a comparé les zones cicatrisantes et les zones régénératrices au sein des plaies cutanées. Elle a alors découvert que ces cellules partagent la même origine. Ce sont « différents micro-environnements au sein de la blessure (qui) activent des ensembles de gènes entièrement différents », détaille le docteur Biernaskie. « Cela signifie que les signaux trouvés dans les "zones régénératives" de la plaie favorisent la réactivation de gènes qui sont généralement engagés pendant le développement de la peau. Alors que dans les zones cicatrisantes, ces programmes pro-régénérationnels sont absents ou supprimés et les programmes cicatrisants dominent ».
En se basant sur ces résultats, les chercheurs ont ensuite montré qu'il était possible de modifier les programmes génétiques qui régissent la régénération de la peau. « Ce que nous avons montré, c'est qu'il est possible de modifier l'environnement de la plaie avec des médicaments ou de modifier directement la génétique de ces cellules progénitrices, et que les deux sont suffisants pour modifier leur comportement pendant la cicatrisation. Et cela peut avoir des effets vraiment impressionnants sur la cicatrisation qui comprend la régénération de nouveaux follicules pileux, de nouvelles glandes et de la graisse dans la peau blessée », se réjouit Jeff Biernaskie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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