RTFlash

Matière

Gironde Habitat et Enedis expérimentent l'énergie solaire partagée

C'est une première en France. Le bailleur social Gironde Habitat et l'opérateur Enedis ont inauguré une installation expérimentale d'autoconsommation collective d'énergie photovoltaïque. Objectif : produire une partie de la consommation d'électricité d'un immeuble de 60 logements à l'aide de panneaux solaires fixés sur le toit.

A terme, un dispositif de ce type pourrait permettre de diminuer de 30 % la facture d'électricité des habitants d'un immeuble collectif. Pour l'heure, on en est encore très loin. Mais l'installation présentée conjointement par le bailleur social du département, Gironde Habitat, l'opérateur du réseau d'électricité, Enedis, et l'entreprise spécialisée, Inelia, constitue une première avancée concrète.

Cette expérimentation dans la résidence sociale "Les Souffleurs", à Bordeaux Belcier, est le premier dispositif d'autoconsommation collective d'électricité en France. Elle vise à alimenter la consommation des 60 ménages avec l'électricité produite par les 260 m2 de panneaux solaires disposés sur le toit de cet immeuble labellisé BBC construit en 2014.

Un principe déjà opérationnel pour les logements individuels mais qui n'a été autorisé et encadré pour les logements collectifs que très récemment par la loi du 24 février 2017.

"Cela devrait permettre une baisse des charges estimée entre 50 et 70 euros par an et par ménage", indique Sigrid Monnier, directrice générale de Gironde Habitat. Un montant à comparer à la dépense moyenne d'électricité d'un ménage français qui se situe autour de 800 euros par an dans un logement collectif à chauffage électrique comme c'est le cas dans cette résidence.

L'opérateur public joue également le rôle de tiers de confiance entre tous les ménages adhérents pour s'assurer, en quasi temps réel, que la clef de répartition définie collectivement pour répartir l'énergie produite est bien respectée. Dans cette résidence, Gironde Habitat devrait privilégier une répartition des gains en fonction de la surface du logement plutôt que du montant de la consommation pour éviter tout effet inflationniste.

Mais pour l'instant, le dispositif inauguré le 1er décembre ne permettra d'alimenter en électricité solaire que les parties communes afin de s'assurer de la fiabilité du système et de son efficacité au printemps et surtout à l'été prochain. Ce n'est donc qu'au second semestre 2018 que les 60 ménages pourront se lancer dans l'autoconsommation collective, sous réserve qu'ils adhèrent au dispositif et au partage des données... et que l'installation produise suffisamment d'énergie.

Au-delà de la seule consommation des logements, Enedis invite aussi à se projeter sur l'avenir de nos villes. "Il faut penser aux réseaux d'énergie liés à la ville intelligente, la smart city, et aux flottes de véhicules électriques par exemple. Les dispositifs d'autoconsommation sont une partie de la réponse", souligne Philippe Monloubou.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

La Tribune

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top