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Le gène impliqué dans la nutrition du maïs en fer a été identifié
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Le gène impliqué dans la nutrition du maïs en fer a été identifié par des scientifiques français et américains, découverte qui pourrait trouver des applications en agronomie et nutrition humaine, annonce la revue Nature à paraître jeudi. Ce gène, le "yellow stripe 1" (ys1/"bande jaune 1"), situé sur le cinquième chromosome du maïs, constitue une clef essentielle pour la compréhension des mécanismes moléculaires de la nutrition des plantes en fer, expliquent les auteurs de cette étude dirigée par Catherine Curie. Famille de plantes produisant la plupart des graines de consommation courante (maïs, blé, riz...), les graminées synthétisent dans le sol des petites molécules, les phytosidérophores, qui forment un complexe avec le fer. Ce complexe est reconnu et importé dans la racine précisément par l'ys1. Grâce à ce "transpondeur membranaire", le fer est assimilé et rend les plantes résistantes à la chlorose ferrique, déficience nutritionnelle qui atteint les plantes non graminées cultivées sur des sols calcaires. Plusieurs laboratoires dans le monde cherchaient à l'identifier en raison de son aptitude à rendre plus résistantes également les non-graminées (vigne, arbres fruitiers, légumes...). On pourrait ainsi augmenter le rendement des cultures, notamment sur les sols calcaires qui représentent un tiers des terres arables du globe, et répondre aux carences en fer de 30 % de la population mondiale. Huit gènes homologues du gène ys1 ont été découverts chez l'arabette des dames (Arabidopsis thaliana), plante proche des oléagineux comme le colza et modèle des généticiens, par ailleurs premier végétal dont le génome vient d'être entièrement décrypté. Cependant, relèvent les chercheurs, ces plantes ne synthétisent pas les phytosidérophores et intègrent le fer par un autre mécanisme. La fonction de ces gènes chez les non graminées reste donc à découvrir. Ces travaux sur le gène ys1 ont été menés, d'une part, au Laboratoire de biochimie et de physiologie des plantes à Montpellier (CNRS, INRA, Université Montpellier-2 et Ecole nationale supérieure d'agronomie) et, d'autre part, dans les départements de biologie de l'Université du Massachussetts, à Amherst, et de l'Université Yale à New Haven (Connecticut).
AFP :
http://www.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/010117190635.sihefkhw.html
Nature : http://www.nature.com/nature/journal/v409/n6818/
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