Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une thérapie lumineuse contre le cancer de l'ovaire
- Tweeter
-
-
0 avis :
Le cancer de l'ovaire, difficile à traiter, se soigne par une combinaison de chirurgie et de chimiothérapie. Cependant, la maladie récidive dans 60 % des cas, notamment à cause des lésions résiduelles de la carcinose péritonéale, c'est-à-dire la diffusion de cellules cancéreuses au sein du péritoine. L'amélioration du taux de survie passe donc par l'élimination des cellules cancéreuses ovariennes, tout en limitant les risques que la thérapie s'attaque à des tissus sains. Des chercheurs et chercheuses du Laboratoire réactions et génie des procédés (LRGP, CNRS/Univ. Lorraine), du laboratoire Thérapies assistées par lasers et immunothérapies pour l'oncologie (OncoThAI, CHU Lille/INSERM/Université de Lille) et du Laboratoire de chimie-physique macromoléculaire (LCPM, CNRS/Univ. Lorraine) ont travaillé sur une nouvelle forme de thérapie ciblée, appelée thérapie photodynamique (PDT), pour traiter ces métastases péritonéales d'origine ovarienne.
La PDT est une modalité de traitement médical reposant sur trois éléments essentiels : la lumière, l'oxygène et un photosensibilisateur (PS). Ce dernier est un médicament qui, lorsqu'il est excité par un rayon lumineux, produit des espèces oxydantes qui vont détruire les cellules cancéreuses. La PDT est déjà utilisée couramment en clinique dermatologique. Dans ces travaux, le PS a été modifié afin qu'il puisse cibler spécifiquement les cellules cancéreuses, ce qui rend le traitement plus efficace, mais limite surtout les risques qu'il attaque des tissus sains. Pour y parvenir, les scientifiques l'ont greffé dans un premier temps à l'acide folique, une molécule qui cible des récepteurs surexprimés dans les métastases péritonéales d'origine ovarienne.
Le photosensibilisateur ainsi obtenu a été breveté par ces équipes. Une fois le médicament accumulé dans les cellules cancéreuses, un dispositif lumineux déclenche son action oxydante grâce à des longueurs d'onde bien définies. Ces travaux sont en cours de valorisation grâce au soutien de deux Sociétés d'accélération du transfert de technologies (SATT). Dans un deuxième temps, ces équipes ont également reçu de nouveaux financements pour élaborer des analogues de l'acide folique encore plus stables, et leur conférer des capacités immunostimulantes optimales.
Science Direct : https://www.scie
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une nouvelle voie pour sécuriser la prise en charge de la douleur par les opioïdes
Les opioïdes restent irremplaçables dans la lutte contre la douleur où ils font preuve d’une efficacité analgésique inégalée. Toutefois, une utilisation prolongée des opioïdes peut entraîner une ...
Maladie de Parkinson, la révolution thérapeutique des greffes neuronales
Deux essais cliniques indépendants, menés au Japon et aux États-Unis, ont confirmé le potentiel thérapeutique des greffes de neurones dans le traitement de la maladie de Parkinson, avec des signes ...
L'ARN interférent pour lutter contre les nuisibles et préserver les abeilles
Essentielles pour notre alimentation, les abeilles sont aussi un symbole de la biodiversité. Hélas, environ 40 % des colonies d’abeilles ont été décimées en moins de dix ans en Europe. L’une des ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :