Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Une étape importante vers la compréhension des mécanismes de la schizophrénie
- Tweeter
-
-
0 avis :
Ce sont deux nouvelles pièces du puzzle qui viennent d'être reliées dans la compréhension des mécanismes cérébraux impliqués dans la schizophrénie. Des chercheurs américains du National Institute of Health (Bethesda), en utilisant la technologie de la TEP, ont observé un lien chez les personnes schizophrènes entre l'afflux inconsidéré de dopamine dans le striatum et la réduction d'activité du cortex préfrontal (CPF).On savait, d'après les techniques d'imagerie cérébrale classiques, que dans la schizophrénie, à la fois la neurotransmission dopaminergique ainsi que la fonction du CPF étaient anormales, sans savoir s'il existait un lien entre les deux.Les chercheurs ayant désormais des techniques d'investigations plus élaborées comme la tomographie par émission de positons (ou TEP), se sont servis de deux types de traceurs radioactifs pour suivre lors du même scanner à la fois le flux sanguin et l'activité cérébrale, en suivant un précurseur de la dopamine.Andreas Meyer-Lindenberg et al ont réalisé ces expériences sur six sujets sains et sur six sujets atteints de schizophrénie.Les scanners ont été effectués pendant que les participants effectuaient un travail de mémorisation et de raisonnement abstrait qui active le CPF. Dans cet exercice, les patients schizophrènes ont mal réussi le test (avec une baisse d'activité du CPF enregistrée) et ont montré un afflux anormalement élevé de dopamine dans le striatum, tandis que les patients contrôle non.Chez les patients malades, il a été observé une corrélation inversée entre ces deux anomalies, suggérant un «mécanisme pathophysiologique commun», selon les auteurs. «Ces résultats fournissent une avancée considérable dans la compréhension des origines de la schizophrénie», a commenté Karen Berman, co-auteur. «Ils suggèrent une stratégie de traitement qui cible le dysfonctionnement cortical, et pas seulement l'excès de dopamine», a ajouté la chercheuse.
Nature Neurosciences : http://www.nature.com/nrn/
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'exposition aux écrans diminue l’expression orale chez les enfants
Une étude de l'Université d'Adelaïde, en Australie, suggère que le temps passé devant un écran entre l’âge de 1 an et de 3 ans pourrait empêcher les enfants de vivre un environnement familial riche ...
Le volume du cerveau humain continue d'augmenter...
Une récente étude de l'Université California Davis de Sacramento montre une croissance notable du volume cérébral chez les individus nés après les années 1930. Les données recueillies suggèrent une ...
Un implant cérébral pour soigner les TOC
Les Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) toucheraient plus de deux millions et demi d’Américains mais à des degrés différents. Dans le cas de Amber Pearson, une jeune femme de 34 ans originaire ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 106
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :