RTFlash

Edito : En 2100, nos petits enfants devront-ils vivre avec une température qui aura augmenté de 5°C ?

La Conférence internationale sur le climat de Varsovie s’est achevée le 23 novembre sur un double échec : non seulement aucune nouvelle décision n’a été prise pour durcir les objectifs de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans la perspective du futur accord international qui doit remplacer le protocole de Kyoto en 2015 mais en outre, à la demande expresse de certains pays comme l’Inde et la Chine, le terme « d’engagement » a été remplacé dans le texte final par celui de « contribution », trop vague et peu contraignant.

On peut se demander combien de temps encore va pouvoir s’élargir ce fossé -qui devient abyssal- entre les mises en garde de la communauté scientifique internationale et l’immobilisme, pour ne pas dire l’aveuglement, qui semble prévaloir, tant au niveau des états que sur le plan international. Il est vrai que depuis 2008, l’onde de choc de la crise mondiale n’en finit pas de déstabiliser la planète et a fait passer la lutte contre le réchauffement climatique loin derrière les objectifs de retour à la croissance et de reprise économique.

Pourtant, le 11 novembre dernier, le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié la version finale et corrigée de son dernier rapport sur l’évolution climatique mondiale. Ce rapport rappelle que l’humanité a déjà émis 515 gigatonnes de dioxyde de carbone (CO2) depuis le début de l’ère industrielle, si l’on tient compte du cumul de toutes les émissions d’origine humaine jusqu’en 2011.

Le GIEC souligne que l’Humanité a déjà émis plus de la moitié des 1 000 gigatonnes qui constituent, selon une étude de référence parue en avril 2009 dans nature  (voir Nature) le seuil limite en termes d’émissions cumulées depuis la période 1861-1880 pour contenir, de façon probable, le réchauffement à moins de 2°C. Pour ne rien arranger, le charbon - la source d’énergie fossile la plus polluante et la plus émettrice de GES - devrait devenir en 2020 la première des sources d'énergie devant le pétrole (avec 4 500 gigatonnes d’équivalent-pétrole par an) de l'économie mondiale

Or, pour parvenir à limiter le réchauffement mondial à 2°C, le GIEC rappelle dans son rapport qu’il faudrait que les émissions de GES plafonnent en 2020 à 44 gigatonnes contre environ 50 gigatonnes par an aujourd'hui, et soient ensuite divisées par deux d'ici 2050. Quant aux prévisions du Giec relative à l’élévation de la température (+0,3°C à +4,8°C d’ici 2100 selon le rythme des émissions de GES) et du niveau des mers (26 à 82 cm), elles demeurent inchangées (Voir Climate Change 2013).

Tout nous indique donc que si nous restons sur le rythme actuel d’augmentation des émissions humaines de gaz à effet de serre, non seulement nous n’aurons aucune chance de rester dans la limite de l’augmentation moyenne des températures de 2°C mais nous risquons de voir augmenter ces températures de 4° à 5°C d’ici la fin du siècle, tout en assistant à une multiplication des événements météorologiques extrêmes et catastrophiques.

Ce sombre scénario, prévu par le dernier rapport du Giec, est également partagé par les autres grandes organisations internationales. Récemment, les experts de la Banque mondiale ont ainsi rappelé que le changement climatique affecte fortement la cryosphère, c’est-à-dire les chaînes de montagnes couvertes de neige, les glaciers et les régions recouvertes par le pergélisol.

La Banque mondiale rappelle, dans son rapport «Glaces éphémères : l’élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies», que la réduction rapide et massive des émissions de suie et de méthane est indispensable, non seulement pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique mais pour sauver de nombreuses vies humaine.

Autre signal d’alarme : le dernier rapport de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), publié le 6 novembre dernier. Celui-ci confirme que la concentration dans l'atmosphère des principaux gaz à effet de serre -CO2, méthane et protoxyde d'azote- se serait accrue de 32 % entre 1990 et 2012. Cette évolution préoccupante serait principalement due à une consommation accrue d'énergie fossile et notamment de charbon au niveau mondial.

L'OMM précise que la concentration de CO2, le gaz à effet de serre d'origine humaine le plus abondant dans l'atmosphère, a progressé de 0,56 % entre 2011 et 2012. La concentration de méthane a pour sa part augmenté de 0,33 % au cours de cette période est celle de protoxyde d'azote a progressé de 0,28 %.

Commentant ces résultats, Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM a souligné que "si le monde continuait sur cette voie et si aucune décision n'était prise pour arrêter cette tendance à la hausse, la température moyenne du globe à la fin du siècle pourrait augmenter de 4,6° par rapport à celle qui prévalait avant la révolution industrielle". L'OMM rappelle que, depuis le début de l'ère industrielle, en 1750, la concentration moyenne de CO2 dans l’atmosphère du globe a augmenté de 41 %, celle du méthane de 160 % et celle du protoxyde d’azote de 20 % (Voir OMM).

Selon le dernier rapport du Global carbon project, publié le 20 novembre, les émissions humaines de CO2 ont atteint au total (déforestation comprise), 39 milliards de tonnes en 2012, dont 36 milliards de tonnes résultent de notre consommation énergétique (Voir Phys.org). Aujourd’hui, les trois quarts des gaz à effet de serre sont émis par les cinq grands pôles géoéconomiques de la planète (23 % des émissions de GES sont émis par la Chine, 15 % par les USA, 11 % par l’Union européenne, 5 % par l’l'Inde, 5 % par la Russie.

Ces émissions vont continuer à progresser au rythme de 2 % par rapport à l’année précédente mais dans certains pays émergents, cette progression est bien plus forte : 6 % en Chine et 7,7 % en Inde, principalement à cause de la très forte part du charbon dans le mix énergétique de ces deux nouveaux géants économiques. A cet égard, l’Agence Internationale de l’Energie rappelle d’ailleurs que le charbon est à présent responsable de 44 % des émissions de CO2 liées à l’énergie (35,3 % pour le pétrole, et 20,2 % pour le gaz).

Cette étude montre de manière édifiante que dans certains pays les émissions de CO2 liées au charbon progressent plus vite que les émissions au niveau mondial. C’est par exemple le cas en Allemagne, souvent citée comme modèle écologique mais dont les augmentations de CO2 liées au charbon ont augmenté de 4,2 % en 2012 ! Même au niveau européen, si les émissions de CO2 sont globalement en baisse de 1,3 % en 2012, celles liées au charbon progressent au rythme moyen de 3 % par an.

Plus inquiétant encore, selon cette étude, les émissions mondiales globales de CO2 dues aux activités humaines (y compris la déforestation) auraient progressé de 61 % depuis 1990, année de référence du protocole de Kyoto dont le champ d’application ne représente plus, il est vrai, que 15 % des émissions de CO2 de la planète !

Ces recherches montrent que les émissions cumulées de CO2 depuis 1870 devraient atteindre 2015 gigatonnes en 2013, dont 70 % proviennent de l’utilisation des énergies fossiles et 30 % de la déforestation et des activités agricoles. Pour le professeur Friedlingstein, de l'Université d'Exeter, "Nous avons déjà épuisé 70 % des chances qui nous auraient permis d’éviter un changement climatique mondial majeur et au rythme actuel de nos émissions, nous allons vers le scénario le plus pessimiste du Giec, c’est-à-dire une augmentation globale de température de 2° à 5° centigrades d’ici la fin de ce siècle ».

Une autre étude de l’AIE, publiée le 12 novembre dernier, va dans le même sens et indique que la planète risque un réchauffement «de long terme» de 3,6 degrés si les gouvernements se contentent de leurs objectifs actuels (Voir IEA).

Dans le scénario «central» établi par l’Agence énergétique des pays développés, les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie augmenteront de 20 % en 2035, même en intégrant les derniers objectifs de réduction des émissions de GES annoncés par les États. Cette hausse de 20 % des émissions liées directement à l’énergie d’ici 20 ans «place le monde sur une trajectoire cohérente avec un réchauffement moyen de long terme des températures de 3,6°C, bien au-delà de l’objectif affiché internationalement des 2 degrés», souligne l’AIE.

Les projections de l’AIE à 2035 montrent également que les énergies fossiles devraient encore représenter 75 % de l’ensemble de l’énergie consommée en 2035, contre 82 % actuellement. L’AIE prévoit notamment une hausse de la consommation de charbon de 17 % d’ici 2035 et rappelle que la Chine consomme désormais autant de charbon que le reste du monde. Et selon cet organisme, il ne faut pas compter sur la capture et le stockage souterrain du CO2 pour limiter le réchauffement climatique annoncé car, à l’horizon 2035, l’Agence estime que seulement 1 % des centrales thermiques seront équipées de ce type de dispositif !

En revanche, les énergies renouvelables devraient poursuivre leur irrésistible montée en puissance dans le mix énergétique mondial et l’AIE prévoit qu’en 2035 près du tiers de la production électrique mondiale sera issue des énergies renouvelables mais cette part sera encore trop faible pour permettre une réduction suffisante des émissions mondiales de CO2 liées à l’utilisation de l’énergie.

En septembre dernier, une étude américaine intitulée "Les causes des phénomènes météorologiques extrêmes dans la perspective du changement climatique", a montré que la moitié des phénomènes météorologiques extrêmes observés en 2012 aurait été provoquée par le réchauffement résultant des émissions de gaz à effet de serre, produites par les activités humaines (Voir NOAA).

Selon cette étude, ces événements catastrophiques seraient largement liés au changement climatique mondial et aux activités humaines.

Cette étude souligne par ailleurs que l'épisode de chaleur extrême qui a touché les États-Unis au printemps 2012 est très probablement lié au réchauffement climatique mondial. Ce rapport précise par ailleurs qu'à l'avenir, des ouragans moins puissants risquent d'entraîner des dommages au moins aussi grands que les plus puissants actuels, en raison du niveau plus élevé des mers résultant de la fonte accélérée des glaces arctiques, elle-même liée au réchauffement climatique planétaire.

La situation pourrait être encore plus préoccupante que prévu, si l’on en croit une étude de l’Agence américaine de protection de l’environnement publiée il y a quelques jours (Voir PNAS) qui montre, à partir de 12 000 mesures effectuées sur 190 sites de production de gaz naturel, que les émissions de méthane liées à l’exploitation de cette énergie fossile seraient supérieures d’au moins 50 % à celles officiellement déclarées. Par ailleurs, une autre étude américaine publiée dans Nature en janvier 2013 (Voir Nature) montrent que les fuites de méthane liées à l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis, seraient de l’ordre de 9 %, au lieu des 2,4 % précédemment estimées. Il est donc malheureusement à craindre que les émissions anthropiques de méthane (6,8 gigatonnes d’équivalent-CO2 par an en 2010) soient sensiblement plus importantes que prévu et que la part de ces émissions dans le réchauffement climatique (aujourd’hui estimée à environ 15 %) soit également à réévaluée à la hausse.

C’est dans ce contexte pour le moins préoccupant, pour ne pas dire alarmiste, que quatre scientifiques américains de réputation mondiale, Ken Caldeira, Kerry Emanuel, James Hansen et Tom Wigley, viennent d’écrire une lettre aux dirigeants politiques mondiaux dans laquelle ils défendent le nucléaire, en dépit de la vive opposition des mouvements écologistes (Voir Lettre).

Ces quatre chercheurs préconisent d’accentuer les efforts en faveur de l’ensemble des énergies renouvelables mais soulignent que cela ne suffira pas pour répondre à l’explosion de la demande en électricité au niveau mondial et que « Dans le monde réel, il sera impossible, compte tenu de l’accroissement de la demande en électricité de lutter efficacement contre le réchauffement climatique sans recourir au nucléaire. »

Enfin, il faut évoquer le remarquable rapport que vient de publier l’OCDE et qui s’intitule (« Les prix réels du carbone » (Voir OECD iLibrary).

Ce rapport analyse le rapport coût-efficacité des différentes mesures utilisées par les gouvernements de 15 pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette étude a notamment calculé le prix moyen payé dans les différents pays pour réduire d'une tonne ces émissions de gaz à effet de serre.

Concrètement: lorsque, par exemple, un particulier bénéficie d'un crédit d'impôt pour installer une chaudière à gaz plus performante, le montant de ce crédit d'impôt divisé par la diminution des émissions permise représente le coût de la tonne de carbone évitée.

L'étude montre que les deux leviers qui sont de loin les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont le marché du carbone (appelé également pour l’Europe système d’échanges de quota d’émissions de CO2) et la taxe carbone.

Les systèmes d'échange de permis d'émission reposent sur la fixation d'un plafond d'émissions dans une région donnée. Chaque secteur d'activité dispose de permis d'émission échangeables librement sur un marché : une raffinerie qui parvient à réduire ses émissions pourra ainsi revendre ses permis devenus excédentaires à un producteur d'asphalte.

Quant à la taxe carbone, elle s’impose à l’ensemble des industries et du transport et son montant est proportionnel à la quantité d’émissions de gaz à effet de serre (harmonisée en équivalent-carbone). Si la production d'électricité à partir de charbon émet deux fois plus de CO2 qu'en utilisant du gaz, elle sera deux fois plus taxée. Le principe est le même dans les transports où l'idée est de taxer les différents modes de transport directement en fonction de la quantité de CO2 qu'ils émettent par passager transporté ou tonne de marchandises acheminées.

Pour la plupart des économistes, ces deux outils -bourse d'échange de permis d'émissions et taxe-carbone - sont les plus efficaces, si l'on raisonne en termes de rapport coût-efficacité, pour réduire massivement les émissions de CO2 liées à l'utilisation d'énergie, à l'industrie et au transport.

Cette étude montre notamment que pour éviter l'émission d'une tonne de gaz à effet de serre grâce à des systèmes d'échange de quotas, il faut compter en moyenne 10 euros. Pour les outils de taxation spécifique, comme la taxe carbone, le coût moyen reste attractif et se situe autour de 30 euros la tonne. En revanche, le choix qui consiste à subventionner les investissements ou à prévoir des tarifs d'achat préférentiels est beaucoup plus coûteux : 170 euros en moyenne par tonne de carbone évitée !

Les conclusions de ce rapport de l’OCDE vont dans le même sens que celles de William Nordhaus, économiste proche du prix Nobel Paul Kruger. Ce dernier développe ses idées dans un remarquable livre, intitulé « La roulette climatique, risques et incertitude du réchauffement ». S’appuyant sur les travaux du GIEC qui recommande que le prix mondial du carbone évolue de 50 et 100 $ la tonne d’équivalent CO2 entre 2010 et 2030, Nordhauss propose pour sa part une taxe carbone « universelle », qu’il considère également comme le moyen le plus efficace de réduire fortement les émissions humaines de GES. Son montant serait fixé à 42 $ la tonne en 2015 et augmenterait progressivement dans le temps pour atteindre 90 $ en 2050 et 220 $ en 2100.

Ce rapport de l’OCDE va dans le même sens qu’un autre remarquable rapport réalisé en 2009 par McKinsey, qui montre qu’en utilisant l’ensemble des solutions technologiques existantes, il serait tout à fait possible, d’ici 2030, de réduire de 40 % nos émissions mondiales de gaz à effet de serre et de rester ainsi dans la limite des deux degrés d’augmentation de température.

Cette étude de Mc Kinsey précise que le coût global d’un tel plan mondial serait de l’ordre de 300 milliards d’euros par an à l’horizon 2030, soit moins de 1 % du Produit Brut Mondial, dans l’hypothèse improbable où le baril de pétrole ne dépasse pas 60$ à cette échéance mais ce coût deviendrait nul avec un baril à plus de 100 dollars, ce qui est une hypothèse beaucoup plus réaliste pour 2030.

Basée sur une analyse économique et financière rigoureuse, cette étude montre que ces mesures auraient un coût très faible par rapport à leur très grande efficacité. Elles coûteraient en moyenne seulement 4 euros par tonne de CO2 évitée et, ce qui est encore plus étonnant, 40 % d'entre elles, notamment celle qui concerne l’efficacité énergétique et les économies d’énergie, ont même un coût négatif, ce qui signifie que les économies d'énergie qu'elles permettent produisent une valeur plus importante que leurs coûts initiaux !

Les conclusions de ces études -qui reposent toutes sur des approches économiques et non technologiques- sont très intéressantes et convergent pour remettre en cause un grand nombre d’idées reçues et montrer qu’il est possible, en actionnant vigoureusement et judicieusement les leviers économiques, commerciaux, financiers et fiscaux, de faire d’une pierre deux coups : réduire massivement et rapidement nos émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation intensive des énergies fossiles et rendre compétitives et rentables plus vite l’ensemble des énergies renouvelables, non seulement l’éolien et le solaire mais également d’autres sources d’énergie renouvelable très prometteuses mais qui nécessitent encore de forts investissements en recherche-développement, comme la géothermie, l’ensemble des énergies marines, les sources naturelles d’hydrogène les biocarburants de nouvelles génération, issus du bois ou des algues.

Si nous voulons éviter la catastrophe climatique de grande ampleur annoncée par la quasi-totalité de la communauté scientifique internationale et liée directement à notre incapacité à réduire drastiquement et rapidement nos émissions de gaz à effet de serre et notamment nos émissions de CO2 liées à l’utilisation des énergies fossiles, nous devons mettre en place sans tarder les instruments et outils économiques et fiscaux nécessaires, et notamment une taxe carbone européenne, puis mondiale, complétée par une bourse rénovée et organisée, à l’échelle planétaire, d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre.

Mais au niveau des Etats, il faudra aller encore plus loin et réformer la nature même de notre fiscalité en la réorientant sur ce double impératif économique et écologique, de façon à encourager massivement, au niveau des ménages et des individus une réduction de la consommation d’énergie et une amélioration considérable de l’efficacité énergétique. Mais une telle révolution fiscale ne sera viable qu’à condition de s’inscrire dans un réalisme économique qui dépasse des incantations idéologiques actuelles et d’être perçu par les contribuables comme socialement équitable.

À cet égard, il faut saluer l’innovation « éco financière » présentée le 25 novembre par une jeune entreprise du Finistère. Celle-ci vient de lancer le premier « compte-épargne carbone » (Voir Compte Epargne CO2).

L’idée est simple mais ingénieuse : il s’agit non plus de pénaliser mais de récompenser les ménages, entreprises, mais aussi les collectivités en leur distribuant des kg de CO2 virtuels lorsqu'ils réduisent leurs émissions. Ces kilos de CO2 ainsi « épargnés » peuvent ensuite, soit être utilisés comme une monnaie pour acheter des biens et services à faible intensité carbone (billets de train, vélo électrique), soit valorisés à hauteur de 52 euros la tonne !

Souhaitons que les responsables économiques et les dirigeants politiques soient suffisamment lucides et responsables pour lancer rapidement, au niveau national, européen et mondial cette révolution copernicienne avant que les conséquences du réchauffement climatique et la pression de leurs opinions publiques ne les y contraignent…

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

  • Caty Green

    29/11/2013

    Et si on continue d'ignorer la cause - c'est a dire, la surpopulation mondiale - tout effort positif n'est qu'un pansement sur un cancer.

  • Caty Green

    29/11/2013

    Et si on continue d'ignorer la cause - c'est a dire, la surpopulation mondiale - tout effort positif n'est qu'un pansement sur un cancer.

  • J ROBERT

    1/12/2013

    Oui , c'est une excellente analyse qui renvoi vers les 8 études internationales cités sur le sujet
    MAIS , encore une fois , ON NE COMPREND PAS CE QUE SIGNIFIE + 3 ou + 5° . Les politiques dont vous êtes comme beaucoup de scientifiques dont M JOUZEL du GIEC ne l'expliquent pas dans sa résultante.L'accroche de cet article est donc plate comme l'altitude 0: le message ne passe pas !
    Alors qu'il est bien plus révélateur soit de citer les récentes catastrophes naturelles
    sur le globe, soit d'énumérer et d'expliquer ses conséquences :(niveau de la mer, migrations de population,pertes de récoltes par le manque de pluie ou l'accroissement des incendies). La plus foudroyante étant, selon moi, le coût :Le prix à payer va s'accèlérer et la croissance tomber avec. Ne dit-on pas que "Ne rien faire coûte davantage que de faire". C'est pourquoi je vous suggère ce titre :
    Les 8 rapports scientifiques qui démontrent l'urgence vitale et mondiale
    de la lutte anti-CO2, contre le réchauffement climatique
    Merci d'avoir cité l'initiative Bretonne avec son COMPTE D' EPARGNE CO2:
    http://compteepargneco2.com/
    Et de signaler notre APPEL à la pétition, Je vote pour le climat:
    http://www.jvplc.info/

  • back-to-top