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Embryon et ADN : un lien complexe

La moitié de notre génome est constitué de séquences d’ADN inactives, parmi lesquelles on trouve des séquences d’origine virale : les retrotransposons endogènes. Des travaux dirigés par Maria-Elena Torres-Padilla et son équipe de l'Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire de Strasbourg, ont montré que ces séquences s'activent au cours des premières étapes du développement embryonnaire, ce qui provoque un déplacement et une duplication de ces retrotransposons. Ce phénomène, encore mal compris, peut altérer le patrimoine génétique de l’embryon et être également à l’origine de cancers ou de défauts d’implantation de l’embryon pendant la grossesse.

C'est en étudiant la structure de l’ADN dans des cellules embryonnaires que les chercheurs ont découvert un état inhabituel de l’ADN, permettant l’expression de séquences qui sont normalement inactives. Il apparaît donc que la reprogrammation cellulaire qui suit la fécondation entraine un "réveil" des retrotransposons. Heureusement, ce phénomène est bref et s'arrête aussitôt que l’embryon est implanté dans la muqueuse utérine.

Ces recherches ont également montré que cette activation des retrotransposons est effectuée par une famille encore inconnue à ce jour d'ARN, beaucoup plus petits que les micro ARN ou ARN interférents.

Ces travaux fondamentaux sur la régulation de l’expression des gènes durant les premiers stades embryonnaires pourraient permettre de mieux comprendre le développement de certaines tumeurs

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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