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El Nino était plus intense il y a 4.000 ans

En analysant des coraux fossiles du Vanuatu, des chercheurs français ont déterminé que le phénomène climatique El Nino était plus intense il y a 4.000 ans qu'aujourd'hui. Cette étude de l'IRD (Institut de recherche pour le développement) à Nouméa, en Calédonie, a permis de reconstituer les variation de température de surface de l'océan dans le Pacifique sud-ouest pendant une période de 50 ans. Il y a 4.200 ans (Holocène moyen), la température océanique moyenne était similaire à celle enregistrée actuellement. "Mais, ses variations saisonnières et interannuelles se révèlent, pour leur part, plus importantes. Il apparaît notamment que le célèbre phénomène climatique El Nino était beaucoup plus intense à l'époque qu'aujourd'hui", précise l'IRD. En utilisant les coraux fossiles comme "paléothermomètres", les chercheurs ont reconstitué les variations mensuelles de la température de l'eau de surface entre 2225 et 2177 avant J.C. Ils les ont comparées à celles enregistrées au cours du dernier demi-siècle (1951-1977) dans cette même région. Sans surprise, les températures océaniques moyennes (27,6C) au milieu de l'Holocène s'avèrent quasi-similaires à celles connues depuis 50 ans (27,7 C). Mais les chercheurs ont observé que les variations d'été à hiver sont actuellement comprises entre 2 et 4, alors qu'il y a 4.200 ans celles-ci étaient supérieures ou inférieures selon la période considérée: 5 à 6 aux environs de 2200 avant J.C, mais seulement 2 à partir de 2199 av J.C et même moins de 1 de 2193 à 2189 av J-C. Ces anomalies thermiques fortes correspondent en fait à une intensification du phénomène ENSO (El Nino southern oscillation) qui, dans le sud-ouest Pacifique, se manifeste par une diminution "anormale" des températures de surface -épisodes El Nino- ou par une augmentation "anormale" (la Nina). Il se révèle que les épisodes La Nina (anomalies chaudes au Vanuatu) étaient ainsi plus longs qu'aujourd'hui: de 3 à 5 ans contre 1 à 2 actuellement. Ceux-ci étaient interrompus par des phases El Nino (anomalies froides au Vanuatu) deux à trois fois plus intenses. Pour expliquer une telle variabilité du système ENSO, les chercheurs émettent l'hypothèse selon laquelle l'intensité d'ENSO pourrait avoir été modulée par des variations climatiques qui se manifesteraient à une échelle interdécennale : tous les 10 à 20 ans, des remontées d'eaux froides se propageraient depuis les latitudes moyennes vers l'équateur et pourraient "renforcer" plus ou moins les effets d'El Nino dans cette partie

du Pacifique.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000915/1/myo8.html

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