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Découverte d’un mécanisme cérébral qui nous pousse à grignoter
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Des chercheurs américains de l’Université de l’Iowa ont montré que les envies de grignoter entre les repas sont liées à des cellules cérébrales spécifiques, influencées par une hormone. L’équipe scientifique est partie d’un constat : l’hormone appelée FGF21, pour facteur de croissance des fibroblastes 21, est impliquée dans la régulation de l’énergie, le contrôle du poids et la sensibilité à l’insuline.
Dans leur étude, les chercheurs ont cherché à localiser la zone d’action de cette hormone dans le cerveau. « Cela nous a fourni des perspectives intéressantes sur la manière dont cela régule la consommation de sucre », explique Matthew Gillum, co-auteur de l’étude.
L’hormone FGF21 cible des neurones dits glutamatergiques, cela lui permet d’agir sur les envies de sucre et sur sa consommation. Elle a aussi une action sur des neurones situés sur l’hypothalamus ventromédial : elle renforce leur sensibilité au glucose, ce qui permet de réduire l’ingestion de sucre. Selon le niveau de cette hormone, un individu aura plus ou moins envie d’en-cas sucrés et de grignotage. Cette découverte a été complexe car cette hormone est difficile à percevoir : elle s’exprime à des niveaux très bas, précisent les chercheurs.
Ils souhaitent désormais développer leurs investigations pour permettre l’élaboration d’un traitement. Des médicaments agissant sur FGF21 sont déjà en cours de test, mais ces nouvelles informations sur son action pourraient augmenter leur efficacité. L’objectif est d’agir sur la consommation de sucre dans le cadre du traitement de l’obésité et/ou du diabète. L’obésité touche aujourd’hui 17 % des adultes en France, et le diabète concerne 3,7 millions de personnes, dont 90 % souffrent d’un type 2. Si pour ce dernier, plusieurs médicaments permettent de contrôler la glycémie, peu de médicaments sont disponibles pour prendre en charge l’obésité.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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