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Cytomégalovirus : un vaccin ARN testé dans plusieurs hôpitaux

Le cytomégalovirus (CMV) est une infection virale très contagieuse qui se transmet le plus souvent par les sécrétions respiratoires (postillons, éternuements, larmes, etc...), selon le Ministère de la Santé. Elle est due à un virus appartenant à la famille des herpès. Chez la majorité de la population, elle se manifeste par de la fièvre, une fatigue généralisée, des maux de tête, des douleurs musculaires ou encore une pharyngite. Si elle est le plus souvent bénigne, l'infection au CMV peut entraîner de graves troubles du développement chez le fœtus lorsque la future mère est contaminée. Le CMV peut traverser le placenta et donc infecter le fœtus.

Avec à la clé, de lourdes conséquences pour le bébé à naître, des séquelles neurologiques ou motrices. Au point que le CMV est « la première cause de surdité de l'enfant », hors cause génétique. Par ailleurs, dans un tiers des cas d'infection sévère, on note une naissance prématurée ou une fausse couche.

Selon le ministère de la Santé, les enfants de moins de 3 ans constituent « la source d'infection la plus fréquente » au CMV. Les femmes enceintes déjà mères encourent donc un risque élevé d'être contaminées. Heureusement, un vaccin à base d'ARN messager est en cours d'élaboration par le laboratoire Moderna. Actuellement en phase 3 de recherche, il est testé cliniquement auprès de 7300 femmes dans le monde, dont certaines à l'hôpital Necker, à Paris.

Ce vaccin, dénommé ARNm-1647, s'appuie sur la même approche que celle qui a permis de développer le vaccin contre le coronavirus. En plus de l'Hôpital Necker, l'essai pourrait être réalisé dans plusieurs hôpitaux de France, notamment à Lyon. Il a pour objectif d’évaluer l’efficacité du vaccin de manière générale, mais surtout chez les femmes testées positives à une exposition antérieure au CMV. La durée totale de participation à l’essai est de 2 ans et demi, soit 30 mois. Chaque participant à 50 % de chance de recevoir une dose du vaccin expérimental et 50 % de chance de recevoir une dose placebo. Au total, trois injections seront faites par personne. La dose initiale, un rappel à 2 mois et la dernière dose à 6 mois. Le vaccin sera injecté dans le haut du bras.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cnews

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