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Copier les tumeurs cancéreuses des patients pour tester les traitements
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Des modèles de tumeurs créés en laboratoire par des scientifiques suisses intègrent certaines caractéristiques de la tumeur et des éléments du système immunitaire d’une personne, ce qui permet de tester l'efficacité des différents traitements.
Le cancer survient à la suite d’une multiplication rapide de cellules anormales. Ce processus mène à la formation d’une tumeur maligne, dont les cellules peuvent ensuite migrer vers d’autres organes et former des tumeurs secondaires appelées métastases.
Chaque personne peut répondre différemment aux traitements disponibles contre le cancer en fonction du type de tumeur et de son organisme. Dès lors, comment savoir quel traitement conviendra le mieux à la personne malade et parviendra à éradiquer son cancer ? C'est la question que se pose Patrycja Nowak-Sliwinska et ses collègues de l’Université de Genève depuis quelques années. L'équipe suisse a déjà mis au point une reproduction sphéroïdale (presque sphérique) des tumeurs, qui intègre les cellules tumorales et leur microenvironnement, afin de trouver le traitement le mieux approprié pour une personne.
Toutefois, le système immunitaire n'était pas encore pris en considération [dans le modèle], alors qu'il peut soit être renforcé, soit être détruit par le traitement proposé aux patients, expliquent les chercheurs. Or, le système immunitaire est le premier combattant contre les tumeurs, expliquent les scientifiques.
Dans les présents travaux, les chercheurs sont parvenus à intégrer à la structure sphéroïdale deux types de cellules immunitaires qui proviennent directement de la personne malade, permettant de tester les différents traitements possibles et de sélectionner le plus efficace. Ces deux types de cellules sont les macrophages et les lymphocytes T, auxquels s'ajoutent des fibroblastes (des cellules qui constituent la masse de la tumeur) et des cellules endothéliales (qui permettent à la tumeur de se nourrir et d'être vascularisée).
Cette avancée technologique permet non seulement de tester les effets d'un traitement sur la tumeur, mais aussi sur le système immunitaire, se réjouit Magdalena Rausch, la première auteure de l'étude.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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