Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Le clonage parfait impossible ?
- Tweeter
-
-
0 avis :
La reproduction à l'identique de cellules ou d'organismes par clonage paraît plus difficile qu'il n'y paraît. En effet, une équipe de recherche vient de montrer que des souris clonées à partir de cellules souches embryonnaires peuvent présenter des anomalies dans l'expression de certains gènes. D'après cette équipe qui publiera ses résultats dans la revue Science du 6 juillet, cette instabilité génétique pourrait poser des problèmes pour l'utilisation des cellules souches embryonnaires humaines. Comme le soulignent David Humpherys et ses collaborateurs, la technique du clonage par transfert de noyau est une procédure délicate. Son efficacité est limitée et les clones qui parviennent à se développer présentent souvent des problèmes respiratoires et circulatoires. De plus, leur poids à la naissance est plus élevé. Dans leurs travaux, ce groupe de chercheurs a étudié l'expression de gènes particuliers chez des souris clonées et sur les populations de cellules souches utilisées pour ce clonage. Ces gènes particuliers sont soumis au phénomène d'empreinte, c'est à dire que leur expression dépend du "parent" qui a transmis la copie du gène. Par exemple, la copie d'un gène transmis par la mère peut être exprimée alors que celle du père est muette sans que cela soit en rapport avec la séquence du gène. Les chercheurs ont montré que, contrairement à ce que l'on observe chez des souris issues d'une fécondation in vitro, l'expression de ces gènes était variable selon les tissus (placenta, rein, coeur, foie) des souris clonées. De même, cet état d'instabilité génétique des gènes "d'empreinte" était retrouvée dans la population de cellules souches embryonnaires utilisées pour le clonage des souris. Il faut toutefois noter que les souris clonées ont pu se développer jusqu'à l'âge adulte. D'après les chercheurs, ce dernier résultat laisse penser que les mammifères tolèrent plutôt bien ce type d'anomalies. Pour résumer ces travaux, les chercheurs expliquent que "ces données impliquent que des animaux clonés apparemment normaux pourraient présenter des anomalies subtiles de l'expression des gènes". Pour résumer ces travaux, les chercheurs expliquent que "ces données impliquent que des animaux clonés apparemment normaux pourraient présenter des anomalies subtiles de l'expression des gènes".
Caducée :
http://www.caducee.net/Breves/Envoyerbreve.asp?idp=1&id=2297
Science :
http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/293/5527/95
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un premier traitement contre le vitiligo disponible en France
Ce premier traitement contre le vilitigo, dont le CHU de Bordeaux a participé à l’essai clinique, remboursé par la CPAM, répond enfin au besoin des patients qui souffrent de cette maladie très ...
Un gène néandertalien rendrait certaines personnes plus sensibles à la douleur
Une étude internationale a montré que certaines personnes possèdent plusieurs gènes communs avec nos ancêtres, expliquant pourquoi ils percoivent la douleur de manière plus prononcée. "Les variantes ...
Une molécule produite par les lamas pourrait protéger contre tous les variants du Covid
Une étude récemment menée par une douzaine de scientifiques aux États-Unis et en Israël a permis d'isoler un nano-anticorps qui pourrait se révéler précieux pour l'humanité. Ces scientifiques ont ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 110
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :