Changement climatique : vers une réduction drastique de notre consommation de viande ?
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Selon une étude internationale dirigée par Marco Springmann (Université d'Oxford) et Michael Clark (Université du Minnesota), les pays développés vont devoir réduire de 90 % leur consommation de viande pour préserver la planète et nourrir les quelque 10 milliards d'humains attendus d'ici 2050.
Dans cette étude intitulée "Options pour conserver notre système alimentaire mondial dans des limites environnementales acceptables", il est rappelé que la production agroalimentaire, consommatrice d'eau, source de déforestation, est un facteur majeur de réchauffement climatique. Et sans un recul net de la consommation de viande, son impact sur l'environnement pourrait croître jusqu'à 90 % d'ici la moitié du siècle.
L'étude appelle également à réduire fortement le gaspillage alimentaire colossal de la planète, estimé à environ 1,3 milliard de tonnes par an, et prône de meilleures pratiques agricoles. "Aucune solution à elle seule ne suffira à nous garder dans 'les limites planétaires'," souligne Marco Springmann, auteur de l'étude. "Mais si toutes les solutions étaient mises en œuvre ensemble, il pourrait être possible de nourrir de façon durable une population en pleine croissance".
L'étude souligne que "Sans action concertée, les impacts environnementaux de notre alimentation pourraient croître de 50 à 90 % d'ici 2050, du fait de la croissance de la population et de régimes toujours plus riches en graisses, sucre et viande". L'élevage en particulier a un fort impact, les animaux générant de fortes émissions de méthane (gaz à effet de serre moins persistant que le CO2 mais beaucoup plus réchauffant). Produire de la viande est aussi synonyme de consommation d'eau : pour produire 1 kg de bœuf, il faut environ 1,4 m3 d'eau !
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Climat
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