Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Le cerveau reptilien aussi important que le cortex dans le développement de l'intelligence
- Tweeter
-
-
2 avis :
Une étude dirigée par le professeur d'anthropologie Robert Barton de l'université Durhan, en Grande-Bretagne, montre que l'intelligence humaine ne peut pas être entièrement expliquée par la taille des lobes frontaux du cerveau, associés aux facultés cognitives supérieures.
Le lobe frontal chez l'homme a longtemps été considéré comme la source de son intelligence supérieure. Il se situe à l'avant du cerveau et contient la plupart des neurones dopaminergiques présents dans le cortex. Le lobe frontal est également impliqué dans la capacité d'anticipation, de planification et de prise de décision.
"Pendant très longtemps, les scientifiques ont cru que le développement de ce lobe frontal avait joué un rôle absolument déterminant et presque exclusif dans l'apparition de l'intelligence et du langage chez l'homme", souligne le professeur Robert Barton.
Dans cette étude, les chercheurs ont examiné la taille comparative des lobes frontaux chez les humains et d'autres espèces. Ils ont constaté que, de manière surprenante, le volume des lobes frontaux de l'homme n'a pas augmenté d'une manière disproportionnée par rapport aux autres aires cérébrales. Cette découverte pourrait signifier que nos capacités cognitives spécifiques se sont développées en faisant également intervenir d'autres régions de notre cerveau, comme le cervelet.
"Il est probable que certaines régions de notre cerveau hérité de nos lointains ancêtres, comme le cerveau reptilien, aient également joué un rôle important dans le développement d’une intelligence humaine au cours de l'évolution", ajoute le professeur Barton.
Cette hypothèse semble confirmée par de récentes d'observations qui montrent que des lésions du cervelet peuvent entraîner des troubles neurologiques comme la dyslexie ou certaines formes d'autisme.
Selon ces travaux, le cerveau doit être considéré comme une structure coopérative dans laquelle les différents éléments ont tous joué un rôle actif et parfois décisif au cours de notre longue évolution.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

L’autisme est-il le prix évolutif à payer pour le développement de l’intelligence humaine ?
On sait que l'autisme est bien plus fréquent chez l'humain que chez les autres primates, mais pour quelles raisons ? Une nouvelle étude avance une hypothèse audacieuse : certaines caractéristiques ...

Découverte d'un nouveau mode d'apprentissage du cerveau
L’un des moyens d’apprendre est de tester différentes choses, faire des erreurs, et ajuster son comportement en fonction de ce qui fonctionne. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage par essais et ...

Maladie de Parkinson et TDAH liés à des gènes qui affectent le volume du cerveau
Le volume cérébral a été associé au risque de maladie de Parkinson et de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) par un groupe international de chercheurs. Un certain nombre de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 1450
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :