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Des cellules souches embryonnaires créées à partir d'ovules non fécondés
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Décidemment, la recherche sur les cellules-souches progresse à pas de géant. Après l'annonce, la semaine dernière (Voir article dans notre lettre437) de la compagnie Advanced Cell qui affirme être parvenue à développer des cellules souches embryonnaires humaines grâce à une méthode ne nuisant pas aux embryons, une nouvelle avancée importante dans le domaine du clonage thérapeutique vient d'avoir lieu.
Des scientifiques américains annoncent avoir créé des cellules souches embryonnaires en stimulant des ovules non fécondés, une expérience qui pourrait aboutir à terme à l'obtention de tissu génétiquement compatible avec les femmes. Les travaux menés par des chercheurs de la société Lifeline Cell Technology de Walkersville (Est des Etats-Unis) et de Moscou sont publiés sur le site Internet du Journal Cloning and Stem Cells.
A terme, les femmes désireuses d'une greffe de tissu pour le traitement d'un diabète, ou pour celui d'une lésion de la moelle épinière n'auront peut-être plus qu'à fournir leurs ovules à un laboratoire, qui en retour pourra créer du tissu compatible avec la donneuse. Les cellules souches embryonnaires peuvent virtuellement donner toutes les cellules du corps, et les scientifiques espèrent les exploiter pour produire des tissus spécialisés, notamment des cellules nerveuses ou encore cellules pancréatiques. Mais pour les collecter on était jusque-là obligé de détruire des embryons, une pratique très critiquée par une partie de l'opinion. La nouvelle recherche s'attaque à une nouvelle piste : stimuler un ovule non fécondé pour enclencher le développement embryonnaire. Si personne ne peut penser qu'une telle expérience puisse aboutir à la naissance d'un bébé, elle devrait permettre de produire des cellules souches compatibles avec la donneuse d'ovule. Un bémol toutefois : une telle approche ne peut en aucun cas fournir de cellules souches compatibles avec les hommes.
Jeffrey Janus, president de Lifeline, et son équipe déclarent avoir produit six lignées de cellules embryonnaires, une d'entre elles présentant des anomalies chromosomiques. Ils ont obtenu les ovules de cinq femmes qui étaient récoltés dans des tubes pour un test de fertilité. Ces femmes acceptaient de donner leurs ovules à des fins de recherche.
"C'est important, c'est une belle avancée," a déclaré Kent Vrana, de l'Université publique de Pennsylvania, qui a réalisé le même travail, mais chez les singes. Le procédé semble marcher, a-t-il ajouté, et il fournit "un outil supplémentaire" au-delà du clonage thérapeutique.
Une question subsiste toutefois, a déclaré George Daley, chercheur à l'Institut de cellules souches de Harvard. L'absence de contribution de l'ADN masculin pourrait-elle aboutir à la diminution de l'efficacité des cellules souches ? L'ADN du sperme transporte des marqueurs spécifiques différents de l'ADN des ovules, et ces marqueurs agissent sur l'activité de gènes spécifiques. Les noyaux de toute cellule humaine renferment de l'ADN, le patrimoine héréditaire. De son côté, Ronald M. Green, spécialiste des questions éthiques au Collège Dartmouth, pense que l'obtention de cellules souches de cette manière est compatible avec le respect de l'éthique.
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- Publié dans : Médecine
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