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Les cellules immunitaires communiquent entre elles comme les abeilles d'une ruche !

Des chercheurs de l'Université de San Francisco ont découvert que les cellules T du système immunitaire étaient capables de communiquer leurs informations et de coordonner leur action un peu à la manière dont les abeilles partagent les informations sur les meilleures sources de miel.

"Dans la nature, chaque abeille va à la recherche d'une source de sucre, puis revient à la ruche et informe les autres abeilles des meilleurs emplacements, ce qui permet à la ruche de décider collectivement de la stratégie à adopter pour la collecte de cette précieuse denrée", souligne Matthew Krummel, qui dirige ces recherches.

Ce scientifique explique qu'il se passe à peu près la même chose dans notre organisme et que les cellules T sont capables de se rassembler et de se communiquer entre elles des informations essentielles au déclenchement d'une réponse immunitaire appropriée contre les pathogènes envahisseurs.

L'équipe du professeur Krummel a constaté que ces lymphocytes T, après avoir détecté des bactéries du virus, se "concertent" afin de se répartir les rôles et de préparer une riposte efficace.

Comme le souligne le professeur Krummel, "il s'agit d'une découverte très importante car elle éclaire d'un jour nouveau les mécanismes longtemps demeurés obscurs par lesquels les vaccins stimulent le système immunitaire. En effet, nous savions que ces vaccins étaient efficaces pendant des années mais nous ne savions pas encore pourquoi. Il semble que ce mode d'action coopérative des cellules T constitue une partie de la réponse à cette question fondamentale", ajoute le chercheur.

"Sans cette mémoire à long terme, les vaccins seraient inutiles", souligne le professeur Krummel qui ajoute que "l'organisme ne se souviendrait pas qu'il avait déjà été exposé à un agent pathogène particulier, comme la rougeole la diphtérie et serait alors incapable de le combattre".

Cette découverte fondamentale ouvre un vaste champ de recherche et de grandes perspectives thérapeutiques. On pourrait par exemple imaginer, en utilisant ce mécanisme subtil, de mieux combattre certaines maladies auto-immunes, comme le diabète ou le lupus en atténuant la réponse immunitaire excessive à l'origine de ces maladies graves.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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