Vivant
Le cannabis favoriserait les cancers
- Tweeter
-
-
0 avis :
Le cannabis favoriserait la survenue des cancers des bronches, de la bouche, du pharynx, de l'oesophage et du larynx, selon une "expertise collective" de l'Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM). Selon cette expertise, une synthèse des quelque 1.200 études scientifiques existantes, réalisée par des experts de différentes disciplines (toxicologues, neuro-pharmacologues, psychanalystes...), cette augmentation du risque s'expliquerait notamment par le mode de consommation du cannabis, souvent associé au tabac, ou fumé pur sous forme de marijuana. "Une cigarette de cannabis contient 50 mg de goudrons alors qu'une cigarette de tabac en contient 12 mg, et la concentration en produits cancérigènes de ces goudrons est également plus importante", relèvent ainsi les experts. A cet égard, une substance, le delta9-tétrahydrocannabinol (D9-THC) - le plus abondant des soixante cannabinoïdes recensés à ce jour dans le chanvre indien - a des effets broncho-dilatateurs qui "pourraient favoriser la rétention de goudrons au niveau de la bouche, du pharynx, de l'oesophage et du larynx", estiment les toxicologues. Ces derniers ont déjà constaté expérimentalement que des cellules pulmonaires animales ou humaines normales devenaient malignes lorsqu'elles étaient exposées à de la fumée de cannabis. Les experts de l'INSERM reconnaissent cependant que démontrer l'éventuel lien de cause à effet entre l'usage de cannabis et l'apparition de troubles est difficile, "notamment parce que le produit est illicite dans la plupart des pays"... Les enquêtes les plus récentes permettent toutefois d'affirmer que l'expérimentation de cannabis, c'est-à-dire sa consommation au moins une fois au cours de la vie, est en augmentation chez les jeunes dans l'ensemble des pays occidentaux depuis une dizaine d'années. L'expérimentation du cannabis concerne essentiellement les jeunes de 15 à 19 ans. Les pourcentages de garçons et de filles déclarant avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie sont relativement proches. En revanche, pour des consommations répétées (au moins dix fois dans l'année), la proportion de garçons est plus importante. "Les campagnes d'information et de prévention devraient donc tenir compte des différences de consommation selon l'âge et le sexe, en distinguant risques sanitaires immédiats et risques à plus long terme", estime l'INSERM. En outre, certains facteurs, génétiques, sociaux ou familiaux, semblent déterminer une vulnérabilité plus grande à une consommation abusive de cannabis, ajoute l'INSERM qui recommande "une prise en considération de ces facteurs individuels de vulnérabilité dans les messages de prévention".
INSERM : http://www.inserm.fr/
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Pouvoir identifier le risque de cancer du poumon sur une radiographie de non-fumeur
Cela passe souvent inaperçu mais les études montrent qu’environ 10 à 20 % des cancers du poumon surviennent chez les "non-fumeurs", c'est-à-dire les personnes qui n'ont jamais fumé de cigarettes ou ...
Les ultrasons focalisés peuvent soulager les douleurs chroniques
Selon une nouvelle étude, utiliser des ultrasons focalisés de faible intensité dans une zone du cerveau pourrait soulager la douleur. L’utilisation de ces ultrasons focalisés modifie la façon dont ...
Deux fois moins de démence chez les seniors qui utilisent souvent Internet
Une nouvelle étude menée à long terme par des chercheurs de l'Université de New York sur 18 154 adultes a montré que les personnes âgées qui utilisaient régulièrement l’Internet avaient deux fois ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 66
- Publié dans : Médecine
- Partager :