Canicules "cinq fois plus nombreuses" en France dans quelques décennies
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Le président de Météo-France, Jean-Pierre Besson, estime dimanche que les canicules risquent d'être "cinq fois plus nombreuses" dans les décennies à venir qu'aujourd'hui en France et que les événements climatiques extrêmes vont se multiplier à l'échelle planétaire. Interrogé sur France-Inter sur ses prévisions à l'horizon 2050-2100, M. Besson relève qu'il y aura en France comme à l'échelle mondiale "une instabilité de l'atmosphère beaucoup plus grande qu'elle ne l'est" actuellement. "Il est en effet hautement probable qu'il y ait beaucoup plus d'événements météorologiques extrêmes que l'on en a aujourd'hui", ajoute-t-il dans une allusion aux tempêtes de 1999, aux inondations de 2001-2002 et à la canicule de l'été 2003. Les pics de canicule, tels que celui que nous avons connu cet été, pourraient être accrus d'un facteur cinq, être cinq fois plus nombreux qu'aujourd'hui". Le responsable de Météo-France estime que "les phénomènes météorologiques exceptionnels que nous voyons de plus en plus en tous les endroits du monde sont déjà la manifestation du changement climatique". Ce jugement ne fait pas l'objet d'un consensus au sein des experts de l'ONU sur le climat et relève "plus du domaine de la conviction que de la certitude", observe-t-il. La température moyenne à la surface du globe, rappelle-t-il dans une allusion aux rapports de ces experts, s'est déjà réchauffée de 0,6 à 0,8 degré depuis le début de l'ère industrielle. En France, le réchauffement a été "de l'ordre de un degré" en 100 ans, ce qui est "beaucoup", avec des disparités entre le nord du pays où le thermomètre "a peu bougé" et le sud où il a grimpé en moyenne "de 1,2-1,4 degré". "Il est clair que ce réchauffement (en France comme dans le monde, ndlr) est du pour l'essentiel à l'activité de l'homme" et qu'"il se poursuivra, quelles que soient les mesures prises par les politiques", souligne M. Besson. Le président de Météo-France rappelle les scénarios de l'ONU, selon laquelle la température moyenne à la surface du globe doit grimper de 1,4 à 5,8 degrés d'ici 2100 par rapport à 1990. En France, indique-t-il, une hausse de deux degrés "conduirait à ce que l'olivier remonte jusqu'à Lyon, la vigne jusqu'à Lille et le maïs jusqu'à Hambourg" en Allemagne du nord. "Le sud de la France serait d'un climat semi-aride du type Nord-Afrique et le nord conserverait un climat tempéré mais plus sévère" qu'aujourd'hui.
AFP : http://fr.news.yahoo.com/030921/202/3enct.html
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- Publié dans : Climat
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