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Cancers du sein - Mieux soigner chaque patiente en mesurant sa protéine HP1alpha

Les cancers résultent d'une succession d'altérations génétiques. Toutefois la génétique peine à expliquer la très grande diversité des cancers. C'est pourquoi les modifications des facteurs épigénétiques sont de plus en plus souvent impliquées en cancérogenèse : il peut s'agir de modifications chimiques (fixation de groupements chimiques, méthyl, phosphate, acétyl) sur l'ADN et les protéines qui lui sont associées, les histones, ou de perturbations de l'organisation de l'ADN au coeur de la cellule.

Les facteurs épigénétiques « commandent » l'activation ou la désactivation de certains gènes dans la cellule. C'est grâce à eux si, à partir d'un même capital génétique, les cellules acquièrent des spécificités et forment par exemple un neurone ou un globule blanc. Et si ces facteurs épigénétiques, dont la perturbation a déjà été montrée dans les cellules cancéreuses, pouvaient renseigner les cliniciens sur les évolutions tumorales possibles ? C'est la question que s'est posée l'équipe de Geneviève Almouzni à l'Institut Curie. Et pour y répondre, les chercheurs se sont intéressés à la protéine HP1 pour son rôle dans la compaction de l'ADN et qui, par conséquent, a un rôle sur l'activation ou la désactivation des gènes dans les cellules. Première découverte : la protéine HP1 tumorales et son absence provoquent des perturbations dans la division cellulaire.

La seconde partie de l'étude, effectuée sur du tissu tumoral, a été réalisée grâce au Centre de ressources biologiques de l'Institut Curie, initié en 1988 par le Dr Xavier Sastre-Garau, chef du département de Biologie des tumeurs. Les chercheurs ont ainsi pu, dans 86 échantillons, étudier les niveaux d'expression de HP1 qui avaient été prélevés en 1995 chez des patientes atteintes de cancer du sein, dont l'évolution est connue sur plus de 10 ans. Il s'agissait principalement de tumeurs de petite taille sans envahissement métastatique, ni ganglionnaire. Or précise Geneviève Almouzni : il existe un parallèle significatif entre l'expression de cette protéine et la survie des patientes.

Cette découverte a fait l'objet d'une demande de brevet européen.

CNRS

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