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Un cancer sur six d'origine infectieuse
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En 2008, 12,7 millions de nouveaux cas de cancers ont été recensés dans le monde. Et près de 2 millions d'entre eux seraient d'origine infectieuse, selon une étude du Centre international de recherche sur le cancer de Lyon (CIRC), publiée le 9 mai 2012 dans The Lancet Oncology.
Les facteurs infectieux mis en causes sont principalement les virus responsables des hépatites B et C, le papillomavirus et la bactérie Helicobacter pylori. "On estime qu'à elles seules, ces quatre infections sont responsables de 1,9 million de cas par an, principalement de cancers de l'estomac, du foie et du col utérin", expliquent les auteurs de l'étude. Les proportions sont plus élevées dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. 32,7 % en Afrique subsaharienne, contre 3,3 % en Australie et Nouvelle Zélande. De plus, 30 % des cas de cancers de causes infectieuses surviennent chez des personnes de moins de 50 ans.
Chez la femme, le cancer du col de l'utérus, provoqué par le papillomavirus, représente environ la moitié des cancers d'origine infectieuse. Chez l'homme, près de 80 % des cancers hépatiques et gastriques sont de causes infectieuses.
Les auteurs rappellent que "bien que le cancer soit considéré comme une maladie non transmissible majeure, une partie non négligeable de son étiologie est infectieuse, et l'application de stratégies qui fonctionnent pour les maladies non transmissibles en général peut se révéler insuffisante." Le Docteur Christopher Wild, directeur du Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, ajoute : "Cette étude met en évidence la nécessité de fixer des priorités de lutte contre le cancer au plan national et régional, à la lumière du fardeau des cancers d'origine infectieuse, tout notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire."
Le développement de méthodes existantes de prévention, telles que la vaccination, les injections préventives ou les traitements antimicrobiens ajoutés à des règles d'hygiène strictes, pourrait avoir un effet considérable pour lutter contre le développement des cancers d'origine infectieuse dans les prochaines décennies.
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