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Cancer du sein : vers des chimiothérapies sur mesure grâce à la génomique

L'étude prospective européenne MINDACT vient de confirmer, après 9 ans de suivi, l'utilité clinique de la signature génomique MammaPrint, qui permet aux femmes atteintes d'un cancer du sein d'éviter une chimiothérapie inutile.

« Nous sommes extrêmement fiers de la publication des résultats à long terme de MINDACT, vaste étude européenne, dans The Lancet Oncology. Ils confirment qu'un risque génomique faible signifie risque faible, et que nous pouvons en toute sécurité proposer une désescalade de la chimiothérapie chez ces patientes, en particulier celles âgées de plus de 50 ans traitées traditionnellement de façon agressive, y compris celles avec une atteinte ganglionnaire », se félicite Martine Piccart, professeure honoraire d'oncologie à l'Université Libre de Bruxelles. « Ces résultats renforcent l'idée que toutes les patientes atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce devraient avoir accès à un test de risque de récidive - qui devrait être considéré comme le standard de soins lors du diagnostic, chez toutes les femmes », estime-t-elle.

Ces recherches montrent que près de la moitié des femmes avec un cancer du sein ayant reçu une chimiothérapie peuvent l'éviter sans perte de chance. « La communauté des experts du cancer du sein s'intéresse de plus en plus à la compréhension des avantages de la chimiothérapie pour les femmes préménopausées », a détaillé Laura Van'TVeer, docteure en médecine. « Il est utile d'explorer cette tendance et son lien avec la suppression ovarienne, et de s'assurer que toutes les femmes - quel que soit leur âge - aient accès aux tests génomiques. Cela permettrait aux médecins et à leurs patientes d'envisager toutes les options de prise en charge de leur cancer en fonction de leur profil génomique », conclut-elle.

Avec 60 000 nouveaux cas tous les ans, le cancer du sein se situe au premier rang des cancers incidents chez la femme, nettement devant le cancer colorectal et le cancer du poumon. Le dépistage du cancer du sein (recommandé tous les 2 ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans, NDLR) est d’autant plus intéressant que la survie à 5 ans des patientes touchées s’améliore de plus en plus : elle est passée de 80 % pour les malades diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 87 % pour celles diagnostiquées entre 2005 et 2010.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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