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Cancer du sein : le dépistage précoce réduirait bien le risque de décès

Depuis plusieurs années, le débat est vif au sein de la communauté médicale et scientifique pour déterminer si les femmes de moins de 50 ans réduisent réellement leur risque de mortalité à cause du cancer du sein grâce au dépistage systématique par mammographie de ce type de tumeur.

Une étude récente de l'école médicale de Harvard montre que, contrairement aux recommandations officielles adoptées dans un certain nombre de pays dont la France, un tel dépistage généralisé du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans permet bien de réduire leur risque de mortalité pour ce type de cancer.

Pour parvenir à cette conclusion qui ne va pas manquer de faire débat, les chercheurs américains ont procédé à l'analyse des dossiers médicaux de 7 000 patientes ayant eu un cancer du sein entre 1990 et 1997.

Ils ont ensuite constaté que, sur ces 7000 patientes, 609 femmes étaient décédées des suites de leur cancer. Analysant plus précisément les dossiers médicaux de ces femmes ayant succombé à leur maladie, les chercheurs ont alors fait deux observations très intéressantes : d'une part, la moitié des décès concernait des femmes de moins de 50 ans et d'autre part, 71 % étaient survenus chez des femmes n'ayant jamais bénéficié de mammographie.

Cette étude confirme donc l'intérêt du dépistage du cancer du sein, y compris chez les femmes jeunes ayant moins de 50 ans. Néanmoins, si un tel dépistage généralisé chez les femmes ayant moins de 50 ans peut effectivement diminuer le risque de mortalité par cancer du sein, il aboutit également de manière inévitable à une augmentation sensible des résultats d'examens appelés "faux positifs", c'est-à-dire indiquant de manière erronée la présence d'un cancer alors qu'il s'agit en réalité de lésions bénignes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MNT

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